Les propositions de la FFB en faveur de l'apprentissage
Entre 2008 et 2013, l'intégration des jeunes dans le bâtiment par la voie de l'apprentissage a chuté de 20 %. En cause, la difficulté pour ces jeunes de trouver une entreprise pour les accueillir et les former tout au long de leur cursus. En 2014, 20 000 jeunes, enregistrés dans les 103 centres de formation d'apprentis de la profession, recherchaient un maître d'apprentissage pour leur contrat.
Du côté de l'entreprise, certains freins administratifs bloquent également le recrutement, notamment les « limites et les interdictions posées par le Code du travail, tant en matière de santé prévention que de durée de travail », souligne la FFB.
Face à ce constat, la Fédération française du bâtiment formule deux propositions pour faciliter le développement de l'apprentissage.
D'une part, elle propose l'assouplissement des dispositions existantes afin de permettre à l’apprenti mineur d’apprendre et de se former dans les conditions réelles du chantier (travail en hauteur, conduite d’engins, …).
500 000 jeunes apprentis d'ici 2017
D'autre part, elle souhaite permettre aux jeunes de suivre l'organisation collective des horaires et d’intervenir sur les chantiers en cas d’heures supplémentaires, comme le reste de l’équipe.
« Pour favoriser l’insertion des jeunes et leur parfaite formation à leur futur métier, il est nécessaire que les apprentis puissent, sous la responsabilité de leur employeur, accomplir l’ensemble des travaux que peut nécessiter leur formation et apprendre pleinement leur métier en toute sécurité. L’apprentissage a toujours été un levier pour le recrutement dans notre secteur. Il est impératif que nous préservions tous ensemble la formation et le recrutement des jeunes dans le Bâtiment !», alerte Jacques Chanut, le président de la FFB.
D'ici quelques jours, le Président de la République devrait faire des annonces sur l'apprentissage. Son objectif, annoncé à l'occasion de la troisième conférence sociale au Palais d'Iéna le 9 juillet dernier, est ambitieux : permettre à tous les jeunes en CFA d'être accueillis en entreprise, et atteindre le chiffre de 500 000 jeunes apprentis d'ici 2017.
C.T
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