Lafarge et Holcim : les conseils d'administration valident la fusion
Selon le journal, qui ne cite pas ses sources, le conseil d'administration de Holcim s'est réuni samedi matin, et celui de Lafarge dans la soirée. « Techniquement, la transaction sera réalisée par le lancement d'une offre publique d'échange par Holcim sur Lafarge, intégralement payée en actions donc », détaille le journal.
Par conséquent, le futur groupe aura son siège social en Suisse et deux sièges opérationnels, l'un en France et l'autre en Suisse, et Bruno Lafont, le PDG de Lafarge, prendra les commandes opérationnelles, comme PDG du nouveau groupe, dont le président sera Suisse, poursuit le journal.
Vendredi, le cimentier français Lafarge menait des discussions avec son concurrent suisse Holcim en vue d'une possible fusion. Dans un communiqué, Holcim a confirmé être en discussions avancées sur une éventuelle fusion avec Lafarge. Les deux groupes estiment que leurs portefeuilles sont très complémentaires et que les cultures d'entreprises sont proches.
Les discussions portent sur une fusion d'égaux, c'est-à-dire à la création d'un groupe au sein duquel les actionnaires actuels de Lafarge et de Holcim obtiendraient des parts à peu près identiques, basée sur les forces et l'identité des deux groupes.
Cependant, les discussions « pourraient achopper, notamment en raison de problèmes de concurrence », a ajouté Bloomberg. Lafarge n'a pas réagi dans l'immédiat à ces informations, qui ont fait grimper aussitôt les cours des deux groupes.
Le Groupe Lafarge, présent dans 64 pays, axe le développement de ses activités sur les marchés en forte croissance, Asie et Moyen-Orient notamment. Holcim, grand producteur mondial de ciment et de liants routiers, siège à Zurich et emploie 90 000 personnes. Holcim est principalement présent dans le nord et l’est de la France, zones où Lafarge est historiquement peu présent.
Bruno Poulard