Échafaudages hors-norme pour la Dame de Fer
Le chantier de réaménagement du premier étage de la Tour Eiffel a démarré en avril 2012. Afin d'installer les échafaudages prévus en sous-face, des filets en tri-maille ont été déployés. Ceux-ci permettent de retenir toutes tailles d'objets, du boulon au tube d'étai. En effet, avec sept millions de visiteurs par an, une fermeture du site n'était pas envisageable. C'est donc au dessus des interminables queues de touristes qu'opèrent les équipes Bateg (groupe Vinci) et Layher.
L'échafaudeur est un grand habitué des lieux. Il y installe ses équipements depuis sa création en 1981. « Cela a été notre premier chantier. Depuis, il y a toujours eu des échafaudages Layher sur la Tour Eiffel », confirme Eric Limasset, son président. La structure historique de la Tour ne pouvant subir aucune intervention, les échafaudages y sont « crapotés », c'est à dire fixés avec un ingénieux système de pinces. A 57 mètres du sol, l'installation doit être précise, d'autant que la tour se déforme avec le vent et les variations de températures.
Plancher et garde-corps vitrés
Outre les filets tri-maille et les crapauds, deux plateformes bi-mat élévatrices ont été installées. Leurs deux moteurs scrupuleusement synchronisés permettent d'apporter le matériel du rez-de-chaussée au premier étage. Ici d'autres équipes s'activent pour la construction des nouveaux pavillons dessinés par l'agence Moatti-Rivière. « Ils sont inclinés comme la tour et déclinent une double courbure, concave en haut et convexe en bas, avec un vitrage courbe, isolant et transparent », note Jean-Pierre Baron, conducteur des travaux pour Bateg (Vinci).
A terme les travaux prévus pour s'achever fin 2013 devraient permettre de désengorger le troisième étage de la tour, régulièrement saturé. La SETE (Société d'exploitation de la Tour Eiffel) a en effet réfléchi à la façon de rendre plus attractif le 1er étage, un espace de près de 5000 m2. Une partie du plancher et les garde-corps vont être vitrés. De quoi rendre complète l'expérience d'une vue à 360° sur la capitale.
Laurent Perrin