Les fermetures ont été annoncées lundi soir lors d'un comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire au siège d'Isoroy à Rungis (Val-de-Marne), a indiqué Pascal Denigues, délégué syndical FO. Quatre postes de commerciaux pourraient également être supprimés au siège à Rungis, a-t-il ajouté. Outre la conjoncture peu favorable, « les investissements dans les deux usines sont trop élevés et le groupe préfère fermer » pour redistribuer la production aux quatre sites français restants, a commenté M. Dirlinger.

Confrontée en France et en Europe à une « surcapacité chronique depuis des années, aggravée par une mauvaise conjoncture dans le secteur du meuble et du bâtiment », Isoroy réfléchit à une réorganisation de ses activités en France qui pourrait se traduire par la fermeture de ces deux sites, a indiqué une représentante de la direction des ressources humaines. « La société a entamé un processus de consultation des instances représentatives du personnel », a-t-elle précisé, soulignant que ces fermetures n'étaient pour l'heure qu'une éventualité.

Lundi, Sonae Industria, filiale du groupe diversifié portugais Soane, avait indiqué avoir entamé des négociations avec les employés de sa filiale française Isoroy en vue d'une éventuelle fermeture de deux usines afin d'adapter la production au marché. Isoroy, l'un des principaux producteurs de panneaux à base de bois en Europe selon le groupe, emploie 791 salariés en France, répartis dans six usines.

Bruno Poulard