Construction : pas de remontée des prix avant 2012 (FFB)
Les chiffres de la construction, tant dans le résidentiel que dans le non-résidentiel, s’affichent en nette croissance. Ainsi en glissement annuel sur trois mois à fin février 2011, la progression des mises en chantier atteint 53,8% pour le logement et 50% de surface mise en chantier pour le non-résidentiel. « L’honnêteté nous oblige à dire que nous n’avions pas prévu un tel retournement. Cependant, il est en cohérence avec les chiffres macro-économiques de reprise de l’investissement », a expliqué Didier Ridoret, président de la FFB lors d’une conférence de presse mardi.
Pour le président, le fait marquant de cette note conjoncturelle se situe dans une reprise généralisée de la commande privée, accompagnée d’une bonne tenue des bâtiments administratifs. Concernant les autorisations, « la tendance augure favorablement de l’avenir », explique-t-il. De fait, en glissement annuel sur trois mois à fin février 2011, la progression ressort à +23% dans le logement et +23% aussi dans le non-résidentiel, hors surfaces agricoles.
Un optimisme modéré à court terme
Optimiste mais réaliste, le président rappelle qu’il ne faut pas crier victoire trop vite. Alors que la situation financière des entreprises continue de se dégrader, il estime qu’il faudra du temps « pour que la reprise génère une remontée effective des prix, qui ne se fera pas véritablement sentir avant 2012 ». En effet, la sortie de crise au niveau comptable prendra du temps, de la même façon que son impact avait été amorti par les carnets de commandes et les délais de réalisation.
Le bilan 2011 dépendra de quatre grands facteurs : l’évolution des taux d’intérêt, la croissance tant dans notre pays qu’à l’étranger, la reprise effective du marché global de l’amélioration-entretien, et « encore et toujours » l’environnement institutionnel (taux de TVA réduit et dispositif Scellier).
Laurent Perrin