Béton : travail de précision sur un réacteur à Cadarache
Equipement historique d’Unibéton (Italcementi Group), la centrale de Lambesc (13) a été inaugurée vendredi, après trois mois de fonctionnement suite à sa reconstruction. Ses équipements derniers cris en font un site de production propre, éligible à la norme 14001, comme le sont déjà d’autres centrales du groupe en Méditerranée. Un plan d’action inclut la réduction des nuisances sonores et des poussières, et la maîtrise des impacts sur l’environnement. Récupération des eaux de nettoyage et simplification de certains appareils permettent des économies, notamment sur la maintenance.
« Ce nouvel outil de production offre une large palette de produits, des formulations classiques aux bétons spéciaux tels que les bétons auto-plaçants, auto-nettoyants, dépolluants et décoratifs. De plus, l’approvisionnement en matériaux locaux (graviers et sables) permet de réaliser des bétons décors valorisant le patrimoine géologique de la région », explique Unibéton. En parallèle à cette gamme, l’industriel propose des services comme le pompage, les études en laboratoire, l’assistance technique sur chantier ou les centrales mobiles.
Précontrainte pour le réacteur de Cadarache
C’est justement à Cadarache, sur le site du futur ITER, qu’Unibéton a mis à disposition une centrale mobile pour la construction d’un nouveau réacteur dédié à la recherche. « Le réacteur Jules Horowitz permettra dès 2015 de faire avancer nos connaissances sur les comportements des matériaux et combustibles des centrales électronucléaires (…) Il est aussi le seul réacteur en construction à pouvoir produire des radioéléments pour la médecine nucléaire », note Areva, maître d’œuvre du projet avec EDF.
Mené par Razel et BEC / Bilfinger&Berger, le chantier de ce nouveau réacteur consiste à couler 42.000 m3 de béton sur un double radier maintenu par 195 appareils d’appuis sismiques. Les six niveaux de ce « petit » bijou de technologie de 100.000 tonnes sont construits avec la technique de la précontrainte par post-tension. Après la prise, on tend au sein du béton des câbles constitués de torons gainés graissés eux-mêmes constitués de fils torsadés. Un travail de précision où l’erreur n’est pas permise.
Laurent Perrin