Auto-entrepreneur : Parisot, un allié de poids pour le bâtiment
La ministre chargée de l'Artisanat, Sylvia Pinel, avait annoncé le 10 avril dernier que le gouvernement souhaitait limiter dans le temps le régime de l'auto-entreprise lorsqu'il est utilisé pour exercer une activité principale. La ministre avait expliqué ce projet par la nécessité selon elle de favoriser la création d'entreprises classiques à plus fort potentiel de croissance. Pour la présidente du Medef, Laurence Parisot, interrogée lors de sa conférence mensuelle, « ce régime est une invention géniale. Il me semble qu'il faut maintenir le régime, je ne suis pas sûre qu'il faille le limiter dans la durée ».
Laurence Parisot a suggéré plutôt « un lissage spécifique de la jonction entre la fin du statut d'auto-entrepreneur et le début du statut d'entreprise plus classique ». Régulièrement accusé par les artisans de créer une distorsion de concurrence, la présidente du Medef abonde dans ce sens : « s'il y a un secteur d'activité qui a subi une concurrence totalement déloyale des auto-entrepreneurs, c'est celui du bâtiment ». Mme Parisot a appelé à « considérer quelque chose de spécifique pour le secteur du bâtiment, d'autant que celui-ci est très atteint par ailleurs par la crise ».
« L'auto-entrepreneur est une invention géniale parce que justement cela permet à beaucoup d'hommes et de femmes qui ne l'imaginaient pas de comprendre qu'ils ont en eux un esprit entrepreneurial », a-t-elle commenté, ajoutant que « toute remise en cause pouvait conduire au développement d'une économie cachée ». Créé en 2009, le régime de l'auto-entrepreneur permet aux salariés, chômeurs, retraités ou étudiants de développer une activité à titre principal ou complémentaire pour accroître leurs revenus, avec des démarches simplifiées et un régime fiscal avantageux.
B.P (source AFP)
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