L'Union européenne a adopté en 2000 une directive–cadre sur l'eau (DCE) qui fixe comme objectif d'atteindre en 2015 le bon état des eaux. En France, la gestion de l'eau s'effectue à l'échelle de six bassins hydrographiques, dotés chacun d'un Comité de bassin qui regroupe des représentants des collectivités locales, des agriculteurs, des industriels et des associations. Pour respecter la DCE, la France a demandé à chaque bassin "d'élaborer un plan de gestion décrivant les orientations et les dispositions à prendre pour atteindre l'objectif de bon état". Ce plan est appelé Schéma directeur d'aménagement et de gestion des Eaux (Sdage).

Du 15 avril au 15 octobre 2008, ce Sdage est soumis à la consultation du public, et chaque habitant d'un bassin a la possibilité de répondre à un questionnaire afin d'exprimer son avis. Paris, qui appartient au bassin Seine-Normandie, participe à cette consultation nationale en organisant, en partenariat avec l'Agence de l'Eau Seine-Normandie, un débat public le 16 septembre 2008, à 19h30, dans les salons de l'Hôtel de Ville. Des experts, des représentants de l'Agence, des élus expliqueront les enjeux de l'adoption du Sdage et répondront aux questions du public sur la gestion de l'eau dans le bassin. Il est encore temps de s'inscrire et poser ses questions.

Garantir la santé humaine

Le bassin Seine-Normandie couvre 1/5ème du territoire français et comprend 700 km de côtes et plus de 70.000 km de cours d'eau. Il concentre 17,6 millions d'habitants (30% de la population française) mais aussi de nombreuses industries, et comporte d'importantes surfaces agricoles. "L'estuaire de la Seine reçoit les rejets de 40% de l'industrie nationale et les pollutions diffuses de 25% de l'agriculture française. Ces activités et ces besoins divers nécessitent une gestion concertée de l'eau", explique la direction environnement de la ville de Paris.

Qu'est-ce que le bon état des eaux ? "C'est une eau qui garantit la santé humaine et qui préserve la vie animale et végétale, exempte de produits toxiques, et en quantité suffisante pour tous les usagers". L'objectif est mesuré à travers le suivi d'indicateurs de la qualité chimique et écologique des différents types d'eaux. Le travail mené par le Comité de bassin Seine-Normandie a permis de définir, pour le bassin, un objectif d'atteinte du bon état en 2015 pour un tiers des nappes souterraines et deux tiers des rivières.

Laurent Perrin