Prévention des chutes de hauteur : le coût des équipements, principal frein
Première cause d’accidents mortels dans le secteur du bâtiment, les chutes de hauteur font l’objet d’une nouvelle étude de la part de la CAPEB, la CNATP, l’IRIS-ST et de l’OPPBTP.
Les résultats de l’étude révèlent que près de la moitié (49 %) des artisans du BTP ont été confrontés à des chutes de hauteur, directement ou par l’intermédiaire d’un collègue dans leur entreprise.
Les chefs d’entreprise du BTP sont 39 % à déclarer avoir investi dans des équipements de protections individuelles et collectives.
Dans le détail, si 66 % des entreprises de 1 à 5 salariés investissent dans de tels équipements, seules 20 % des entreprises sans salarié font de même. Selon les auteurs, cela s’explique par le fait que les chefs d’entreprise sont soumis à des obligations réglementaires dès lors qu’ils ont un salarié, tandis que les artisans seuls perçoivent moins le risque pour eux-mêmes.
Les auteurs de l’étude rappellent par ailleurs qu’il existe des aides financières dédiées aux TPE pour faciliter l’accès à ces équipements.
Équipements de protection : 47 % des entreprises du BTP les incluent dans leurs devis
Le principal frein ? Le coût de ce matériel, pour 21 % des chefs d’entreprise. Dans ce contexte, 47 % des répondants incluent désormais une ligne dédiée à ces équipements de protection collective dans leurs devis, et 28 % répartissent ces coûts dans d’autres lignes budgétaires.
Les auteurs de l’étude rappellent par ailleurs qu’il existe des aides financières dédiées aux TPE pour faciliter l’accès à ces équipements.
Parmi les trois « outils » les plus demandés par les chefs d’entreprise pour les accompagner, on retrouve d’ailleurs « des aides financières » (34 %), « des kits de communication par métier » (16 %), ou encore « un accompagnement et des conseils sur le terrain » (16 %).
L’un des autres bémols concerne la vérification périodique de ces équipements et la traçabilité de ces contrôles. Seules 39,4 % des entreprises conservent une trace écrite. Or, cette traçabilité permet notamment d’être en conformité en cas de contrôle.
Fait rassurant : 83,06 % des répondants se sentent plus à l’aise lorsqu’ils travaillent avec des protections.
Même en cas d’urgence ou d’imprévu, 64 % travaillent « très rarement » ou « jamais » sans équipement de sécurité. Toutefois, 26 % des travailleurs reconnaissent déroger à cette règle « de temps en temps ».
Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock