Mise en place début 2015, la transition numérique du BTP a apporté avec elle son lot de nouvelles problématiques, notamment en matière de sécurité des données. Les cyber-attaques sont en effet de plus en plus présentes et peuvent toucher n’importe quel acteur du secteur, de la PME aux grands groupes.

Selon Symantec, spécialiste des logiciels informatiques, la France ferait d’ailleurs partie des 10 pays où la cyber criminalité est la plus active, avec un million d’attaques recensées tous les mois. Ce phénomène peut prendre plusieurs formes, dont les plus répandues sont la destruction de données numériques de chantier et la demande de rançon suite à la diffusion d’un virus.

Une solution en adéquation avec les évolutions du secteur

Face à ces risques multiples, SMABTP a présenté ce 30 mai « un dispositif qui n’existe nulle part » : la garantie TRC Cyber, une solution d’assurance des données numériques dédiée aux professionnels de la construction. Découlant de l’offre « Tous risques chantier », qui existait déjà pour la protection de l’ouvrage (au sens large), cette nouveauté répond à 4 objectifs :

- Permettre le redémarrage au plus vite du chantier en cas d’atteinte cyber ;
- Protéger le chantier des conséquences financières d’atteinte aux données ;
- Accompagner la transition numérique du bâtiment et sensibiliser les acteurs ;
- Faciliter l’utilisation de la maquette numérique et du BIM.

« On couvre tous les domaines numériques du chantier », résume Grégory Kron, directeur général adjoint de SMABTP. « On couvre évidemment la plateforme collaborative (…) et tout ce qu’elle contient : l’outil lui-même et son contenu, et évidemment la maquette numérique, que ce soit son outil, les données qu’elle contient ou le processus BIM qu’il y a derrière ».

Un fonctionnement bien réfléchi

De fait, la TRC cyber s’adresse à l’ensemble des acteurs du chantier, des architectes aux bureaux d’études, en passant par la maîtrise d’ouvrage, les équipes BIM ou encore les économistes. Les assurés sont ainsi protégés par cette nouvelle garantie, qui couvre « les cyber-attaques évidemment, mais aussi l’erreur humaine (…) et la panne aussi », comme le fait savoir Grégory Kron.

Dans le détail, trois montants de garantie sont proposés (250 000, 500 000 ou 1 000 000 €), intégrant « une démarche de prévention et sensibilisation à la souscription », d'après SMABTP. Les professionnels bénéficiant d’un contrat d’assurance TRC cyber ont ensuite accès à une plateforme d’assistance disponible à tout moment, en charge d’accompagner ces clients « pour limiter les dégâts et les réparer ».

Le périmètre de la protection financière concerne ainsi les frais liés à la gestion de crise et d’assistance informatique, à la décontamination et reconstitution des données, aux rançons payées (avec un risque non négligeable de ne jamais récupérer les données), aux notifications auprès des assurés, ou encore aux éventuels retards de chantier.

Une innovation qui arrive à point nommé, donc, et qui pourrait bien s'étendre prochainement à d'autres pays...

Fabien Carré
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