Présidente de l’Union sociale pour l’habitat (USH) depuis 2020, Emmanuelle Cosse a été réélue à ce titre, lors d’une Assemblée générale organisée le 16 octobre. Elle s'embarque ainsi dans un deuxième mandat de quatre ans, qui devrait être son dernier, en vertu des statuts de l’USH.

Mme Cosse a brigué la présidence face à Valérie Fournier, présidente de la fédération des Entreprises sociales pour l'habitat (ESH).

Une expérience, mais aussi des engagements pour le logement 

Le profil d’Emmanuelle Cosse a de nouveau convaincu durant l’AG de l’USH. Diplômée en droit, l’ancienne professeure de faculté et journaliste, s’est progressivement fait un nom dans la politique. D’abord en tant que vice-présidente du Conseil régional d’Île-de-France, en charge du logement entre 2010 et 2015, mais également en qualité de secrétaire nationale d'Europe Écologie Les Verts (EELV) de 2013 à 2016.

En 2016, Emmanuelle Cosse accède au gouvernement, en devenant ministre du Logement et de l’Habitat durable. Poste qu’elle occupera jusqu'à la fin de la présidence de François Hollande en mai 2017. Depuis 2019, elle est présidente de Batigère Habitat social.

Au-delà de son parcours, Emmanuelle Cosse est connue pour ses prises de position pour la relance du logement social, on ne peut plus frappé par la conjoncture actuelle. La présidente de l’USH milite dès son premier mandat pour que les bailleurs sociaux aient les moyens de construire de nouveaux logement sociaux, comme pour rénover le parc social existant. 

Nous connaissons également son opposition à la réduction du loyer de solidarité (RLS). Depuis 2018, la mesure a fait perdre 8 milliards d'euros aux recettes locatives des bailleurs sociaux?

Dans sa profession de foi, consultée par l’AFP, elle se dit en faveur de « la relance de l'accession sociale » à la propriété, mais également d'« une gouvernance plus démocratique de notre union », la relance du dialogue avec les pouvoirs publics ainsi que la mixité sociale.

« Face à la crise du logement, qui entrave les parcours des Français, face aux nécessaires investissements et innovations que nécessite la transition écologique, l’Union sociale pour l’habitat a la responsabilité de donner une voix forte à un collectif d’organismes engagés dans leur territoire », affiche-t-elle dans le communiqué annonçant sa réélection. 

D’autres élections au sein de la gouvernance de l’USH

L’AG de l’USH a été l’occasion d’élire d’autres figures de l’union. Marcel Rogemont, président de la Fédération des Offices Publics de l'Habitat, devient premier vice-président de l'USH. L’intéressé félicite d’ailleurs «  les deux candidates pour la tenue de cette élection qui s’est faite dans un respect mutuel autant des personnes que des institutions ».

« Le résultat donne une responsabilité importante à la présidente Emmanuelle Cosse, réélue pour une nouvelle mandature qui va se dérouler dans une période encore plus difficile pour le logement locatif social. Elle pourra compter sur l’appui de l’ensemble de l’USH afin de mieux faire apprécier la place essentielle des HLM dans le pacte républicain », poursuit-il.

D’autres vice-présidents ont été désignés : Valérie Fournier, présidente de la Fédération des Entreprises sociales pour l'habitat, Marie-Noëlle Lienemann, présidente de la Fédération des Coop'Hlm, Yannick Borde, président de Procivis-UESAP, ainsi que Jean-Luc Vidon, président de la Fédération nationale des Associations régionales d’organismes d’habitat social (FNAR).

Guy Lézier a été reconduit en tant que trésorier de l’USH, tandis Jean-Luc Triollet, président de la Fédération nationale des Directeurs d'Offices publics de l'habitat en est maintenant le secrétaire.

Virginie Kroun
Photo de une : USH