Remaniement ministériel : François de Rugy reprend les rênes de la Transition écologique et solidaire
Or, ce 4 septembre, c’est un écologiste convaincu qui a été nommé pour prendre la suite du ministre démissionnaire : François de Rugy. Si aucun commentaire supplémentaire n’a été formulé par l’Élysée, le parcours du successeur de Nicolas Hulot parle de lui-même.
Aujourd’hui âgé de 44 ans, François de Rugy a adhéré dès 1991 à Génération écologie, puis aux Verts en 1997. D’abord nommé secrétaire général adjoint du Groupe radical, citoyen et vert à l’Assemblée nationale, il est élu député en 2007. Par la suite, il fonde son propre parti, Écologistes !, en 2015. Rebaptisé Parti écologiste l’année suivante, celui-ci se veut partisan d’une politique de centre-gauche.
Participant à la primaire citoyenne de 2017, François de Rugy ne récolte que 3,82% des voix et soutient finalement Emmanuel Macron dans la course à l’Élysée. Réélu pour un troisième mandat aux législatives, il parvient également à totaliser 353 voix pour la présidence de l’Assemblée nationale, loin devant son principal concurrent Jean-Charles Taugourdeau (94 voix).
Il occupe encore ce poste lorsqu’il est finalement nommé ministre de la Transition écologique et solidaire. Outre son arrivée au gouvernement, l’Élysée a également annoncé le remplacement de Laura Flessel par la nageuse Roxana Maracineanu aux Sports.
Une nomination globalement bien accueillie, mais…
Sans surprise, la nomination de François de Rugy a été aussi commentée qu’elle était attendue. Pour Jean-Louis Bal, président du Syndicat des énergies renouvelables, « c’est un bon choix ». « On n’a aucun doute sur ses convictions en faveur des énergies renouvelables, mais est-ce qu’il aura le poids suffisant pour réussir là où Nicolas Hulot n’a pas réussi, c’est-à-dire à surmonter les oppositions des différents lobbies ? », s'interrogeait-il néanmoins auprès de l’AFP.De son côté, le syndicat des professionnels de l’énergie solaire Enerplan a salué la nomination de François de Rugy, souhaitant « la bienvenue au nouveau Ministre et pleine réussite dans sa mission au service de la transition énergétique de notre pays ». L’organisme en a également profité pour souligner la détermination de Nicolas Hulot, rappelant notamment « l’annonce du plan ‘’Place au Soleil’’ par Sébastien Lecornu le 28 juin dernier ».
Enfin, et peut-être même surtout, plus de 2 600 personnes (relevé à 15h30) ont signé la pétition en ligne « Libérons l’investissement vert ! », accessible sur le site Change.org. Soutenue par une centaine de personnalités (climatologues, économistes, anciens ministres, etc.), cette initiative réclame au gouvernement « un grand programme d’investissement public en faveur de la transition écologique et bas carbone ».
« Pour la France, les investissements publics et privés nécessaires à l’atteinte de ses objectifs climatiques ont été estimés par le think tank I4CE entre 45 et 75 milliards d’euros par an (entre 2% et 3% du PIB). Or aujourd’hui, nous ne dépensons que 31 milliards d’euros répartis à part égales entre ménages, entreprises et acteurs publics : le compte n’y est pas », rappellent les auteurs de la pétition.
« La France doit prendre cette mesure immédiatement. Rien ne le lui interdit vraiment. Et rien ne l’empêche, avec les autres Etats membres convaincus, d’engager dès à présent des négociations pour libérer l’investissement vert au niveau de l’Union européenne », concluent-ils.
F.C
Photo de Une : @FdeRugy (Twitter)