Neuf années ont été nécessaires pour élaborer ce projet et y faire adhérer un très grand nombre de partenaires, avant de pouvoir accueillir les premiers résidents. L'idée initiale a été apportée en Touraine par Jacques Thomas, un responsable associatif local aujourd'hui décédé. Alors que toutes les solutions d'hébergement proposées à l'époque l'étaient à titre temporaire, la nouveauté consistait à offrir, d'une part un vrai logement sans durée limitée d'occupation, d'autre part la possibilité d'une vie en petit groupe. Il est alors décidé de créer une nouvelle association pour gérer le futur établissement. L'association « La Penate » voit alors le jour le 6 juin 2001, avec six membres fondateurs.

A la recherche d'un site d'implantation, l'association saisie une opportunité foncière : la mise en vente d'une importante propriété immobilière appartenant à la Congrégation Religieuse de la Sainte Famille de Bordeaux, qui abritait auparavant un foyer d'accueil pour adolescents. La congrégation dispose d'un bien d'une grande valeur constitué de bâtiments dont les plus anciens sont du 17ème siècle et dont la limite de propriété est constituée du mur gallo-romain qui entourait le castrum de Tours. L'association s'adresse alors au PACT d'Indre et Loire, dirigé par François Chaillou, et à l'atelier Penneron pour étudier la transformation de cet ensemble immobilier en logements « haut de gamme », financés dans le cadre de la « loi Malraux ».

Cependant, les responsables de l'OPAC de Tours et les élus de la ville restaient interrogatifs sur l'aboutissement réel du projet, notamment sur l'impact dans un quartier chic du centre ville d'un équipement social susceptible d'accueillir des personnes turbulentes ne comporte-t-il pas certains risques. Abondamment débattues au cours des années 2005 / 2006, les incertitudes étant progressivement levées, le projet est devenu réellement crédible à la fin 2006. L'année 2007 a été consacrée au chantier pour une livraison du bâtiment en août 2008.

Bruno Poulard