L'économiste de la construction « bien vu » par la prescription
Menée d'octobre à décembre 2007 auprès de 8 850 maîtres d'ouvrage et maîtres d'œuvre par Kynos, société spécialisée en études, cette enquête vise à situer la perception et la pratique de l'économie pour chaque catégorie interrogée. Ainsi, dans les projets qui leur sont confiés, 85% des maîtres d'ouvrage et maîtres d'œuvre considèrent que la dimension économique est bien prise en compte et 82% qu'elle est servie par les bonnes compétences. Pour 95% d'entre eux, c'est en phase d'avant-projet et d'étude de conception que la contribution d'un économiste de la construction est jugée la plus importante.
Longtemps exercé par l'architecte lui-même, le métier d'économiste de la construction gagne en indépendance. D'après l'étude de l'UNTEC, 64% pensent que le cabinet d'économiste en équipe de maîtrise d'œuvre apporte les compétences en économie de la construction, contre 27% pour les agences d'architecture.
Avec 94% des catégories interrogées qui connaissent un ou plusieurs économistes, essentiellement par les réseaux professionnels, le cumul des compétences interprofessionnelles est un plébiscite. 66% font appel à un cabinet indépendant d'économistes afin de disposer d'estimations fiables et 45% dans le but de trouver des compétences absentes de leur organisme.
Les économistes jouissent d'une bonne image, assortie d'une perception très positive chez tous les acteurs, notamment les maîtres d'ouvrages et les architectes. 89% souhaitent travailler avec un économiste le plus en amont possible, dès l'équipe de concours, 85% reconnaissent et apprécient sa vision transversale du projet et 82% ses qualités d'analyse.
S'inscrivant en droite ligne des accords de Grenelle, cette enquête met en évidence les perspectives favorables qui s'offrent aux économistes, vecteurs de l'innovation du développement durable et de la réduction des coûts d'usage. La demande croissante de plus en plus d'expertise pourraient amener à une redéfinition de la maîtrise d'œuvre dans laquelle les économistes s'imposeraient en tant que partenaires indispensables de la prescription, pour une optimisation des compétences.
En savoir plus