Histoire d'architecture : Londres vue par l'écrivain Peter Ackroyd
Peter Ackroyd, romancier anglais passionné de l'histoire de Londres, donne un avis très personnel sur l'architecture Londonienne au XVIIème siècle. Il pense que la capitale britannique est témoin de « sa plus grande Renaissance dans l'architecture depuis le milieu du XVIIème siècle » et qu'elle sera presque méconnaissable d'ici 2010. Extraits.
Peter Ackroyd est l'un des écrivains britanniques les plus inventifs de sa génération. Passionné par la capitale britannique, cet homme de 59 ans a pris sa plume sur le site Internet de la BBC pour donner son avis sur la perspective architecturale de Londres dans les décennies futures. Pour lui, Londres est « une ville brutale et à bien des égards, son architecture aussi ».
Une ville construite sur le commerce et l'argent
« Car Londres est une ville fondée sur l'eau » se lance Ackroyd. « Il y a une tentative de rouvrir la Tamise pour faire d'elle de nouveau le fleuve argenté d'Edmund Spencer et du pape d'Alexandre » s'étend l'écrivain. Il est de coutume chez nos voisins britanniques que les bâtiments de Londres acquièrent des surnoms affectueux. Dans certains cas les surnoms ont précédé les bâtiments eux-mêmes. Par exemple, un nouvel immeuble de bureaux proposé, pas encore construit, est déjà appelé « le gribouillage » (the Doodle).
Dans toute l'histoire de Londres, il y a eu critique du moderne en faveur du traditionnel. La perspective des gratte-ciel du 21ème siècle obscurcissant les emplacements de patrimoine mondial de Londres pour beaucoup d'observateurs et d'experts. Le Swiss Re Buildings, un gratte-ciel situé dans le quartier d'affaires de la City de Londres plus connu sous le nom de « cornichon », pensé par l'architecte Norman Foster et ouvert en 2004, a changé beaucoup de choses. « Il (ndlr : Norman Foster) a fait de cet édifice l'objet de la merveille et de l'amusement, et il a permis aux Londoniens ordinaires de comprendre la prééminence courante de Londres comme place financière » dit Ackroyd.
« The Shard of Glass » : une spirale en verre colossale
Aujourd'hui, le centre de la colère des détracteurs de l'architecture moderne est la tour « The Shard of Glass » ou le « Tesson » dessinée par l'architecte Renzo Piano et conçue par le promoteur Sellar Property Group. Cet ouvrage d'architecture comptera 73 étages sur 310 mètres de hauteur et accueillera un hôtel cinq étoiles, des bureaux, des commerces, des restaurants ainsi que des appartements. Ce projet, qui est la première « ville verticale » proposée en Europe, se dressera en 2011 sur la rive sud de la Tamise, près du London Bridge.
Les critiques craignent que « le Tesson » dilue d'une façon ou d'une autre l'esprit de Londres de par sa taille en dépassant la Tour de Londres près du « London Bridge ». Pour Ackroyd, « le tesson est l'incorporation parfaite de cet esprit. Il est complètement en accord avec la tradition de la grandeur de Londres, de l'architecture vantarde et monumentale, d'une tradition conduite par la puissance et l'argent. »
Bruno Poulard
Une ville construite sur le commerce et l'argent
« Car Londres est une ville fondée sur l'eau » se lance Ackroyd. « Il y a une tentative de rouvrir la Tamise pour faire d'elle de nouveau le fleuve argenté d'Edmund Spencer et du pape d'Alexandre » s'étend l'écrivain. Il est de coutume chez nos voisins britanniques que les bâtiments de Londres acquièrent des surnoms affectueux. Dans certains cas les surnoms ont précédé les bâtiments eux-mêmes. Par exemple, un nouvel immeuble de bureaux proposé, pas encore construit, est déjà appelé « le gribouillage » (the Doodle).
Dans toute l'histoire de Londres, il y a eu critique du moderne en faveur du traditionnel. La perspective des gratte-ciel du 21ème siècle obscurcissant les emplacements de patrimoine mondial de Londres pour beaucoup d'observateurs et d'experts. Le Swiss Re Buildings, un gratte-ciel situé dans le quartier d'affaires de la City de Londres plus connu sous le nom de « cornichon », pensé par l'architecte Norman Foster et ouvert en 2004, a changé beaucoup de choses. « Il (ndlr : Norman Foster) a fait de cet édifice l'objet de la merveille et de l'amusement, et il a permis aux Londoniens ordinaires de comprendre la prééminence courante de Londres comme place financière » dit Ackroyd.
« The Shard of Glass » : une spirale en verre colossale
Aujourd'hui, le centre de la colère des détracteurs de l'architecture moderne est la tour « The Shard of Glass » ou le « Tesson » dessinée par l'architecte Renzo Piano et conçue par le promoteur Sellar Property Group. Cet ouvrage d'architecture comptera 73 étages sur 310 mètres de hauteur et accueillera un hôtel cinq étoiles, des bureaux, des commerces, des restaurants ainsi que des appartements. Ce projet, qui est la première « ville verticale » proposée en Europe, se dressera en 2011 sur la rive sud de la Tamise, près du London Bridge.
Les critiques craignent que « le Tesson » dilue d'une façon ou d'une autre l'esprit de Londres de par sa taille en dépassant la Tour de Londres près du « London Bridge ». Pour Ackroyd, « le tesson est l'incorporation parfaite de cet esprit. Il est complètement en accord avec la tradition de la grandeur de Londres, de l'architecture vantarde et monumentale, d'une tradition conduite par la puissance et l'argent. »
| Biographie de Peter Ackroyd : Peter Ackroyd est l'un des écrivains britanniques les plus prolifiques de sa génération. Alternant romans et biographies, il a reçu de nombreux prix littéraires. Passionné par la capitale britannique, il est l'auteur de multiples biographies, celle incontournable de Dickens, et celles de Thomas Moore, William Blake et T.S. Eliot ou encore de romans comme 'Chatterton' ou 'L' Architecte assassin', qui tous à leur manière font revivre les diverses strates de l'Histoire de Londres. Peter Ackroyd a été nommé Commandant de l'Empire britannique en 2003. (Evene.fr) |
Bruno Poulard
