RENNES, 18 déc 2006 (AFP) - La Bretagne doit "persévérer vigoureusement dans ses efforts" pour améliorer la qualité de l'eau, a déclaré lundi le préfet de la région Jean Daubigny alors que Bruxelles menace de sanctionner la France pour des taux de nitrates trop élevés dans certaines rivières bretonnes.
"Nous sommes arrivés depuis cinq ans à une stabilisation de la moyenne régionale autour de 30 mg de nitrates par litre", après une baisse au début des années 2000, a déclaré M. Daubigny, à l'issue d'une réunion bilan d'un plan pour notamment la qualité de l'eau.
"On est redescendu des 40 mg enregistrés dans les années 90 avec une tendance qui pouvait mener plus loin", a détaillé le préfet.
Mais 30 mg/l, "ce n'est pas satisfaisant car c'est une moyenne", a ajouté M. Daubigny. Sur les 107 stations de prises d'eau potable de la région, 7 dépassent de façon chronique le seuil maximum de 50 mg/litre fixé par l'Union européenne et 8 de façon passagère.
Bruxelles doit dire le 17 janvier si elle poursuit la France pour excès de nitrates dans les rivières bretonnes, selon la préfecture.
Pour l'année hydrologique 2005-2006 (d'octobre à octobre), la teneur moyenne de nitrates dans les rivières bretonnes est de 31,0 mg/l contre 28,3 mg/l pour 2004-2005, une légère augmentation due à des facteurs climatiques et non à l'évolution de l'épandage d'azote via le lisier qui "baisse régulièrement".
"L'eau du robinet reste potable partout en Bretagne", a rappelé le préfet, grâce au traitement des eaux. Le contentieux sur cet autre point avec l'Europe a été levé en avril.