Alors que le gouvernement s'est engagé à éradiquer tous les bidonvilles d'ici 2014, la ministre du Logement, Lindiwe Sisulu, a estimé que les demandes de son ministère, en ressources financières comme en infrastructures, "pourraient être complètement balayées de l'écran de contrôle". Mme Sisulu a estimé qu'il y avait une "urgence claire" à sécuriser les fonds, les matériaux et les terrains nécessaires au relogement des 2,4 millions de familles vivant dans des bidonvilles, avant que la concurrence due au Mondial s'intensifie.

Le droit au logement "est une obligation constitutionnelle de ce gouvernement, aussi nous voulons être sûrs que dans les deux ans à venir, nous pourrons avoir une injection massive (d'argent) dans l'habitat", a-t-elle ajouté. La ministre a précisé que la construction de logements, actuellement de 250.000 unités par an, devrait doubler pour atteindre l'objectif d'éradiquer les logements insalubres d'ici 2014. Une pénurie de béton n'est que l'un des obstacles à craindre, les distributeurs étant davantage disposés à vendre aux compagnies privées qu'au gouvernement, selon Mme Sisulu.

L'Afrique du Sud, puissance économique du continent, mais où des millions de personnes vivent dans la misère, a budgété 15 milliards de rands (environ 2 milliards de dollars) pour l'organisation du Mondial.