Partis de la mairie de Fos-sur-Mer, une grande partie des manifestants a pénétré sur le terrain où a commencé la construction de cet incinérateur. Ils y ont planté des croix en bois avec les inscriptions: "incinérateur=cancer". "Il y a déjà un fort de taux de cancer à Fos-sur-Mer et dans les environs à cause des industries polluantes, l'incinérateur va aggraver les choses", a déclaré à l'AFP Daniel Mouttet, président de l'association de défense du golfe de Fos et membre du Front de résistance citoyen contre l'incinérateur.

Une banderole clamant: "Non aux incinérateurs, oui au tri et au recyclage", a été déployée à proximité des engins de chantier. Le futur incinérateur est destiné à traiter 410.000 des 600.000 tonnes d'ordures ménagères de la communauté urbaine de Marseille, 100.000 tonnes par méthanisation, 300.000 par incinération. Voulu par la communauté urbaine présidée par le sénateur-maire UMP de Marseille Jean-Claude Gaudin, il est construit à l'extérieur de Marseille, sur le territoire de la commune de Fos-sur-Mer.

Il suscite depuis des mois la ferme opposition des élus locaux de Ouest Provence, communauté de communes regroupant notamment Fos-sur-Mer et Port-Saint-Louis. Ces derniers ont en revanche apporté leur soutien au plan départemental de traitement des déchets du conseil général des Bouches-du-Rhône, présidé par le socialiste Jean-Noël Guérini, qui table notamment sur le recyclage et le tri sélectif. Les travaux de construction de l'incinérateur ont repris le 27 septembre après avoir été interrompus par une décision de justice.