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La carrière béton de Rudy Ricciotti mise à mal

Publié le 15 mai 2013

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L'architecte star du musée marseillais MuCEM, qui doit ouvrir ses portes en juin, a été mis en examen mardi soir pour recours au travail dissimulé et infractions au code de l'urbanisme, concernant le chantier de sa maison en construction sur la presqu'île de Cassis, et placé sous contrôle judiciaire. Rudy Riccioti se dit effondré et nie en bloc.
La carrière béton de Rudy Ricciotti mise à mal - Batiweb
Connu pour ses réalisations en béton (Mucem qui ouvre en juin) et très présent dans les médias en ce moment -Exposé à la Cité de l'architecture de Paris jusqu'au 8 septembre, sujet d'un documentaire « Rudy Ricciotti. L'Orchidoclaste » et signataire d'un tout récent pamphlet « L'architecture est un sport de combat », aux éditions Textuel- le « starchitecte » Rudy Riccioti vie des heures difficiles.

L'architecte a été placé en garde à vue à l'hôtel de police de Marseille avant d'être mis en examen mardi soir par une juge d'instruction de Toulon. Selon le journal La Provence, les investigations font suite à la mise en examen et à l'incarcération d'un entrepreneur toulonnais. Après avoir déposé le bilan, en 2009, il poursuivait malgré tout ses activités, à l'insu de l'Urssaf, de la direction du Travail et du Trésor.

Des ouvriers employés au noir

Ruddy Riccioti est inquiété pour des infractions concernant le chantier de sa maison en construction sur la presqu'île de Cassis. Il lui est reproché d'avoir employé des ouvriers non déclarés et pour certains sans papiers. « Ca me tombe sur la tête, je ne suis pas préparé à ça. Je trouve ça irrationnel et démesuré. C'est en train de ruiner ma carrière », a déclaré mercredi l'architecte contacté par l'AFP, se disant « effondré » par ces accusations.

Ce dernier affirme qu'il ignorait que les cinq ouvriers qui travaillaient sur le chantier de sa maison étaient employés au noir. Il reconnaît avoir donné à chacun une gratification sous forme de pourboire, « une fois de cinquante euros et l'autre fois de deux cents euros parce qu'ils avaient fait du très bon boulot ».

Il a peut être agi par vanité

En tant que professionnel, il se devait de connaître la réglementation du code de l'urbanisme, qui exige un permis de construire dès lors qu'il y a agrandissement ? L'architecte dit qu'il a peut être agi par vanité en détruisant sans demander les autorisations « un pigeonnier des années 70 de 4 m2 et un WC extérieur de 2 m² » ou en remplaçant « une porte de garage par des fenêtres ». Mis en examen, et donc présumé innocent, il a été soumis à un contrôle judiciaire.

Bruno Poulard (source AFP, La Provence)

Photo : copyright Batiweb/LP

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