La carrière béton de Rudy Ricciotti mise à mal
L'architecte a été placé en garde à vue à l'hôtel de police de Marseille avant d'être mis en examen mardi soir par une juge d'instruction de Toulon. Selon le journal La Provence, les investigations font suite à la mise en examen et à l'incarcération d'un entrepreneur toulonnais. Après avoir déposé le bilan, en 2009, il poursuivait malgré tout ses activités, à l'insu de l'Urssaf, de la direction du Travail et du Trésor.
Des ouvriers employés au noir
Ruddy Riccioti est inquiété pour des infractions concernant le chantier de sa maison en construction sur la presqu'île de Cassis. Il lui est reproché d'avoir employé des ouvriers non déclarés et pour certains sans papiers. « Ca me tombe sur la tête, je ne suis pas préparé à ça. Je trouve ça irrationnel et démesuré. C'est en train de ruiner ma carrière », a déclaré mercredi l'architecte contacté par l'AFP, se disant « effondré » par ces accusations.
Ce dernier affirme qu'il ignorait que les cinq ouvriers qui travaillaient sur le chantier de sa maison étaient employés au noir. Il reconnaît avoir donné à chacun une gratification sous forme de pourboire, « une fois de cinquante euros et l'autre fois de deux cents euros parce qu'ils avaient fait du très bon boulot ».
Il a peut être agi par vanité
En tant que professionnel, il se devait de connaître la réglementation du code de l'urbanisme, qui exige un permis de construire dès lors qu'il y a agrandissement ? L'architecte dit qu'il a peut être agi par vanité en détruisant sans demander les autorisations « un pigeonnier des années 70 de 4 m2 et un WC extérieur de 2 m² » ou en remplaçant « une porte de garage par des fenêtres ». Mis en examen, et donc présumé innocent, il a été soumis à un contrôle judiciaire.
Bruno Poulard (source AFP, La Provence)
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