JO d'hiver 2026 : la piste de bobsleigh et de luge de Cortina en bonne voie
À pratiquement deux ans des Jeux olympiques d’hiver de 2026 qui se dérouleront en Italie, la construction de la piste de bobsleigh et de luge de Cortina d’Ampezzo semble enfin être en bonne voie.
L’appel d’offres lancé fin décembre par la Simico, société chargée de la livraison des infrastructures olympiques pour les JO 2026, a été entendu. « Au moins un groupe de BTP s’est manifesté. La Simico va maintenant étudier dans les dix prochains jours cette offre et d’autres si elle en a reçu d’autres, et voir si elle répond notamment aux critères techniques », a expliqué à l’AFP une source proche du dossier.
L’entreprise en question est italienne. Il s’agit du groupe Pizzarotti, qui a déposé un dossier pour une livraison de la piste en mars 2025 et un coût de 81,6 millions d’euros.
Cette piste de bobsleigh et de luge est source de nombreux problèmes pour les organisateurs, et ce, depuis plusieurs mois. Un appel d’offres avait été lancé en juillet 2023 pour un projet plus coûteux et plus ambitieux, sans que le moindre candidat ne se présente. Faute de piste en Italie et de projet concret, les organisateurs avaient annoncé en octobre dernier, durant la 141ème session du Comité international olympique à Bombay, que ces disciplines seraient délocalisées dans un autre pays.
Le gouvernement italien fait fi des déclarations du CIO
C’était sans compter le gouvernement italien qui, par le biais de son vice-Premier ministre et ministre des Transports Matteo Salvini, a relancé le projet d’une piste à Cortina. Ce faisant, le gouvernement ultra-conservateur de Giorgia Meloni a décidé de tenir tête au CIO, qui plaide pour éviter la construction d’équipements onéreux à édifier et plus encore à entretenir, surtout quand ils ne correspondent pas aux besoins locaux.
Un point de vue récemment défendu par Christophe Dubi, directeur exécutif des Jeux, en marge des Jeux olympiques de la jeunesse d’hiver de Gangwon, en Corée du Sud : « Notre position est sans équivoque. Depuis le début, nous pensons que la construction d’une piste est un dossier complexe en termes de coût, de réutilisation et de calendrier. Nous sommes partisans de l’utilisation d’une piste déjà existante ».
En choisissant cette option, l’exécutif italien ne s’est pas facilité la tâche. En plus d’être onéreux, ce projet va devoir faire face aux contraintes de temps, à près de deux ans de l’échéance (6-22 février 2026).
Les organisateurs se sont par ailleurs engagés auprès du CIO à annoncer d’ici au 31 janvier où auront lieu les épreuves de bobsleigh et de luge. Le temps semble donc jouer contre eux, même si « on devrait en savoir plus vers le 29 », a indiqué à l’AFP une source proche du dossier.
Jérémy Leduc (avec AFP)
Photo de Une : AdobeStock