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Développement durable : les jeunes se mobilisent plus sur les réseaux

Publié le 07 avril 2014

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Lors de la semaine du développement durable, l'ADEME en partenariat avec Ipsos a publié une étude afin de décrypter les valeurs des moins de trente ans et leurs attitudes face aux nouveaux enjeux environnementaux. Les résultats montrent que les jeunes sont conscients de la dégradation de la planète, plutôt bien informés mais faibles dans la pratique des éco-gestes. L'engagement traditionnel n'a plus la côte, et est remplacé par des pratiques de « réseau ».
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Interrogés sur le futur de la planète dans le cadre d'une étude de l'Ademe en partenariat avec Ipsos*, les moins de trente ans expriment une vision pessimiste. Ainsi, moins d'un jeune sur deux (42%) se dit confiant sur l'état de la planète dans les dix ans à venir. En France, le chiffre est particulièrement bas puisque seulement 17 % des moins de trente ans sont confiants. Les jeunes Chinois forment une exception en exprimant un point de vue positif : ils sont 62% à garder confiance sur l’état de la planète dans les dix ans à venir. Les Allemands (42%) et les Américains expriment une position intermédiaire.

Lucide face à la déclaration de la planète, cette génération dispose d'un niveau d'informations relativement bon, même s'il reste perfectible. 31 % ont d'ailleurs une idée précise de ce que recoupe dans la réalité, le terme de « développement durable ». Les sources privilégiéesd’information sur les problèmes environnementaux sont l’école (49%), la télévision (45%) et les parents (40%).

Mais en termes de pratique, les jeunes semblent beaucoup moins studieux. Leur niveau de contribution personnelle à la préservation de l'environnement arrive à une note médiocre, inférieure à 6 sur 10. La plupart des éco-gestes pratiqués le sont pour des raisons économiques. Par exemple, faire fonctionner la machine à laver et le lave-vaisselle uniquement lorsqu'ils sont bien pleins, éteindre la lumière, couper le robinet, régler le chauffage ou l'éteindre etc. Dans cette catégorie, les Européens sont d'ailleurs plus vertueux que les Chinois.

En revanche, en matière de douches, d'utilisation de produits non jetables et d'achat raisonné, les jeunes sont peu enclins à faire des efforts. Trois freins prévalent : l'oubli, le côté peu pratique ou encore le coût. A noter que pour le tri des déchets ménagers, les 15-17 ans sont en pointe.

Génération « Réseau »

Cette lucidité face aux enjeux environnementaux ne conduit pas nécessairement les jeunes vers les formes traditionnels d'engagement (associations, syndicats, partis politiques). Seulement 19 % des Français, 33% des Allemands et 42 % des Américains ont au moins une pratique d'engagement avec une nette préférence pour le milieu associatif (16 % en France). Syndicats et partis politiques attirent moins d'un jeune sur dix.

Parmi ceux qui se sont impliqués dans la vie politique, sociale ou humanitaire au cours des douze derniers mois, signer des pétitions s’impose comme la première activité pratiquée, mais elle ne rassemble que 26% des personnes interrogées. La deuxième forme d’engagement réside dans l’aide aux personnes en difficulté (25%) et la troisième dans le don d’argent à des associations humanitaires (16%).

Les formes traditionnelles d’engagement sont donc largement rejetées par les jeunes. Et pour cause, les moins de trente ans préfèrent largement s'impliquer dans les pratiques « co ». Cela consiste à se mettre directement en contact, de particulier à particulier, pour acheter, vendre, louer, échanger.

C’est aujourd’hui devenu pour eux une façon banale d’effectuer des transactions. L’achat et la vente d’objets d’occasionconcerne ainsi une majorité d’entre eux. Les pratiques enplein développement concernent le covoiturage, l’achat groupé, le troc, la rémunération de petits services entre eux,la colocation. Certaines pratiques sont encore émergentes : on peut citer notamment la location, le crowdfunding, le recours à des AMAP ou l’usage des vélos ou des automobiles en libre-service.

Au vu des résultats, cette étude qualifie les moins de trente ans de génération « Réseau », notamment en raison de sa fréquentation assidue des réseaux sociaux, mais également par son mode de pensée de plus en plus influencé par les pratiques de réseau. C'est l'éergence de nouvelles formes d'implication dans la vie sociale.

*L'enquête a été réalisée dans quatre pays, la France, l'Allemagne, la Chine et les Etats-Unis sur un échantillon représentatif de personnes âgées de 15 à 30 ans fin 2013. En tout, 4000 interviews ont été réalisées.

C.T
© mangostock - Fotolia.com

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