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Trois secteurs sur quatre en décroissance dans le Bâtiment

Publié le 28 novembre 2014

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Depuis 2009, année de décrochage de la croissance pour les quatre secteurs clés du bâtiment : Gros Oeuvre, Aménagements/Finitions, Couverture-Plomberie/Sanitaire-Electricité, Menuiserie Serrurerie, le taux d’activité n’a cessé de ralentir pour aboutir fin 2013 à une nette décroissance. Malgré cette situation, la rentabilité et la structure financière des entreprises du bâtiment sont maintenus, selon la 21e édition des Moyennes professionnelles du bâtiment KPMG.
Trois secteurs sur quatre en décroissance dans le Bâtiment - Batiweb

Alors que le taux d'activité n'a cessé de ralentir depuis la crise en 2009 pour quatre des secteurs clés du bâtiment, la 21e édition des Moyennes professionnelles du bâtiment publiées par KPMG indique pour la première fois une décroissance très nette du secteur.

Ainsi, l'activité du secteur de la Menuiserie/serrurerie affiche un recul de -1,45 %, le Gros Oeuvre -1,18 % et la Couverture-Plomberie/Sanitaire-Electricité -1,02 %. Seul le secteur Aménagement/Finitions s'en sort légèrement mieux mais sans grand enthousiasme (+0,61 %).

Sur les 3156 entreprises de moins de 50 salariés interrogées, la marge sur matière reste inchangée entre 2012 et 2013. La stabilité de certains matériaux (acier, dérivés pétroliers, agrégats etc.) ainsi que la gestion des matériaux sur les chantiers ont favorisé ce résultat.

La production individuelle au maximum

De même, la variation des frais personnel reste quasi stable entre 2012 et 2013 : Gros œuvre (- 0,14 %), Menuiserie-Serrurerie (- 0,09 %), Aménagement/Finition (+ 0,41 %), Couverture-Plomberie /Sanitaire-Electricité (+ 0,41 %).

« Les politiques salariales des entreprises du bâtiment restent prudentes avec pour objectif principal la fidélisation des compétences clés porteuses de performance », note le rapport.

Dans tous les secteurs et tous les types d’entreprises confondus, la production individuelle reste stable. Après avoir fortement augmenté à partir de 2009, la production individuelle a désormais atteint son maximum.

« Si la production individuelle augmente encore, la qualité de la production et la sécurité du personnel sur les chantiers pourraient être impactées, au détriment de la satisfaction clients », commente Annie Chauzu, associée KPMG et responsable du réseau Entrepreneurs du Bâtiment.

Le résultat net s'effrite lentement

La valeur ajoutée (qui mesure le poids réel de l'entreprise, ndlr) sur travaux propres est en régression de plus d’un point pour les secteurs Gros Œuvre (43,03% en 2013, contre 44,09% en 2012) et Aménagement/Finitions (50,69% en 2013 contre 51,35% en 2012).

D'un autre côté, les taux de résultats nets se maintiennent par rapport à 2012 mais s'effrite lentement et régulièrement depuis 2009. Certaines entreprises ont ainsi perdu plus d’un point en cinq ans. Le secteur Couverture–Plomberie/Sanitaire-Electricité a reculé de plus de 2 points entre 2009 et 2013.

Dans ce contexte, l’autonomie financière est restée stable quel que soit le secteur d’activité, démontrant la volonté des dirigeants à rester autonome financièrement afin d’optimiser leurs prises de décisions.

« Si la croissance du secteur du bâtiment n’est plus au rendez-vous, la maîtrise des coûts de la main d’œuvre, le pilotage et la gestion des chantiers restent les piliers fondamentaux de la résistance économique préservant encore la structure financière. Face aux évolutions économiques, les décisions de chefs d’entreprise devront mettre en avant celles qui leur permettront structurellement de s’adapter au marché, à leur profession, à la législation et à la reconnaissance de la qualité produite, via le RGE par exemple », conclut Annie Chauzu.

C.T

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