Plus 15% d’emplois éoliens sur le territoire français en 2014
Grâce à une concrétisation d’un plus grand nombre de projets depuis le précédent et premier Observatoire publié l'an dernier, la FEE note « un glissement des emplois de l'amont de la filière (développement, -3,5%) vers les activités plus industrielles », comme la fabrication de composants (+25,2%), l'ingénierie et la construction (+33,3%).
Cela dénote « une nette augmentation de la construction et du raccordement de nouveaux parcs éoliens onshore, ainsi que par les premiers investissements et recrutements dans la filière offshore », explique l'étude, réalisée en partenariat avec le cabinet Bearing Point.
Dans la même logique, les emplois croissent dans la maintenance (+8,5%) pour assurer le fonctionnement des 850 parcs éoliens et 4900 turbines présents sur le territoire.
La tendance à la concentration des fabricants de turbines se confirme, les quatre leaders (Enercon, Vestas, Senvion et Nordex) représentant 80% de la puissance installée, contre 75% l'an dernier.
Chez les exploitants, les géants français Engie (ex GDF Suez) et EDF continuent de dominer le marché avec respectivement 1170 et 950 mégawatts à la mi-2015, largement devant le reste des acteurs, comme Boralex, qui a acquis fin 2014 Enel Green Power France, ou RES (ex-EoleRes).
Mi-2015, 523 mégawatts ont ainsi été raccordés contre 410 sur la même période de l'an dernier, des chiffres en forte croissance par rapport aux 630 MW mis en service pour l'ensemble de 2013.
La barre des 10 000 MW installés a été franchie en octobre par l'éolien terrestre, alors que les objectifs pour 2020 sont de 19 000 MW terrestres et 6000 en mer.
Mais « un rythme d'un peu moins de 2000 MW onshore installés par an serait nécessaire à partir de 2016 » pour atteindre cet objectif, pointe la FEE, soit deux fois plus que ce qui a été réalisé l'an dernier et ce qui se profile pour 2015.
Les régions des grands bassins d’emplois éoliens (Ile-de-France, Pays de la Loire, Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées, Auvergne et Rhône-Alpes, Nord-Pas-de-Calais et Picardie) regroupent à elles seules plus de 2/3 des emplois éoliens.
Dans le même temps, certaines régions ont su tirer parti du développement de la filière éolienne, en particulier la région Pays de la Loire qui comporte le ratio emplois éoliens sur emplois totaux le plus élevé, environ un emploi éolien pour 1000 emplois salariés du secteur marchand.
Quelques facteurs principaux peuvent expliquer la concentration croissante d’emplois éoliens dans une région selon FEE : un rôle de pionnier de l’éolien onshore ou offshore (exemple du Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées pour l’onshore, des Pays de la Loire pour l’offshore), un tissu industriel déjà présent (exemples de l’Auvergne et Rhône-Alpes, Bourgogne et Franche-Comté), une puissance éolienne installée importante sur son territoire (exemples de Nord-Pas-de-Calais et Picardie et Alsace, Champagne-Ardenne et Lorraine).
« D’autre part, il y a fort à parier que d’autres régions, comme la Normandie, verront leur total d’emplois éoliens augmenter significativement avec le lancement des constructions de fermes offshore et le lancement d’autres énergies marines renouvelables » précise l’étude.
(Avec AFP)