Dans le paysage de l’évacuation et de la gestion de l’eau, Nicoll, société née en France au mitan des années 50, est ce qu’on appelle un incontournable. C’est même une des seules marques qui vient à l’esprit quand on évoque l’évacuation et la gestion de l’eau en PVC avec quiconque s’intéresse de près ou de loin à ce domaine du bâtiment. Sauf que, et d’autres grandes sociétés ont éprouvé ce sentiment, il ne suffit pas de disposer d’une notoriété forte et d’une place incontournable, pour tenir sur un marché aussi difficile que celui du bâtiment depuis 2008.

Plusieurs grands axes de développement

Benoît Hennaut a d’abord rappelé la position de Nicoll au sein du groupe Aliaxis ainsi que le périmètre de celui-ci dans le monde. C’est d’ailleurs l’internationalisation qui constitue le premier pilier du développement de Nicoll. Déjà présent dans 50 pays, majoritairement en Europe de l’Ouest et de l’Est, Nicoll renforce sa présence locale sur certains marchés. Après des développements de structures propres en Belgique, en Pologne, Russie et en Ukraine en 2014, Nicoll Tchéquie vient d’être créé en janvier 2015. La Scandinavie, la Turquie et le Maroc sont au programme des prochains mois. Le C.A. à l’export représente à peu près le C.A. réalisé par Nicoll en France. De nombreux produits destinés à l’export sont fabriqués dans l’une ou l’autre des trois usines françaises.

Le second moteur de développement de Nicoll est l’innovation Produit. Ce sont 60 nouveaux produits qui ont été lancés ces trois dernières années. Nicoll a été ainsi récompensé très récemment par un Décibel d’Argent pour ses produits acoustiques. Ces innovation s’appuient sur le laboratoire de Cholet, mais aussi sur le nouveau centre de R&D construit en 2014 à proximité et que nous présente Charles Poisson, Directeur Recherche et Développement : « Sur 1200 m2, 33 experts et ingénieurs travaillent sur de nouveaux produits dans un cadre organisé autour d’espaces interconnectés et de matériels de pointe : salle d’analyse acoustique, bancs d’essais hydrauliques, aérauliques, mécaniques mais aussi une imprimante 3D ».

Benoît Hennaut insiste aussi sur l’éco-conception. « Chaque produit en développement, chaque innovation est passée au filtre de l’éco-conception. Nous en attendons, comme pour les produits primés aux Décibels d’Or 2015, une prise en compte systématique du confort de l’habitat, de l’amélioration de l’esthétique et du design, dans le respect de l’environnement des bâtiments. De manière moins visible mais tout aussi bénéfique pour l’environnement, la co-extrusion permet, sur certaines pièces, d'utiliser jusqu'à 30% de produits recyclés sans dégrader les performances du produit fini ».

De nombreuses innovations seront présentées dans les grands salons européens, à l’ISH de Francfort en mars et durant le Mondial du Bâtiment, à Batimat en France en novembre prochain, Fluxol, Atemax, TurboFlow2 pour n’en citer que quelques une.

Les services, troisième pilier du développement de Nicoll ne sont pas oubliés. Nathalie Rocher évoque d’ailleurs à ce propos un ensemble de services autour d’un « Projet Digital » transversal à l’entreprise et concernant tout aussi bien la maquette numérique, le BIM avec la structuration des données que cela rend nécessaire, que les services novateurs aux client ou aux maîtres d’œuvre et aux architectes. « Batimat sera l’occasion d’annonces importantes dans ces domaines » nous dit-elle.

« Nicoll se transforme, dans le contexte actuel, avec une recherche de relais de croissance qui évitent à Nicoll d’être en difficulté. Développement à l’international, innovations produits et services constituent autant d’opportunités dans un contexte de marché difficile » conclut Benoît Hennaut.

Régis Bourdot