L'application de lutte contre le travail illégal Bativigie se met à jour avec la carte BTP
Créée pour lutter contre le travai détaché, ce dispositif avait été remis sous le feu des projecteurs lors de la polémique sur la Clause Molière. Un délai bienvenu pour les entreprises de développement d’applications de contrôle et de surveillance, qui ont donc eu le temps de s’adapter avant l’arrivée de la carte BTP.
Parmi elles, Bativigie est l’une des plus connues. Lancée en 2015, la solution pionnière du secteur a dévoilé jeudi 1er juin la version 2.0 de son logiciel de vérification des intervenants sur les chantiers. Une évolution intègre un nouveau process :
- l’opérateur missionné par le maître d’ouvrage vérifie la care BTP du salarié ;
- l’application embarquée par l’opérateur scanne le QR code de la carte pour vérifier sa validité ;
- la plateforme Bativigie active en temps réel toutes les infos sur le possesseur de la carte : rapports d’incidents, mises en demeure, bilans mensuels, etc
Fluidifier les contrôles
Avec cette nouvelle version, Bativigie compte « prolonger l’action des pouvoirs publics dans la lutte contre les fraudes sur les chantiers dans une logique de complémentarité ».L’application compte notamment sur sa capacité à opérer une traçabilité des contrôles, que ne permet pas la carte professionnelle BTP. Elle permet également d’autres services, comme la systémisation des vérifications, le reporting immédiat et permanent des données ou l’envoi automatisé de courriers en cas de problème ou de manquement.
Par ailleurs, le système Bativigie est en mesure de contrôler l’ensemble des informations exigées pour les travailleurs détachés dans le cadre de la loi Savary. Toutefois, elle ne permet pas de remplacer l’humain, qui se doit de rester vigilant.
« L’arrivée de la nouvelle carte d’identification professionnelle du BTP constitue une avancée pour tous les acteurs de la construction. Ce formidable outil ne dédouane pas pour autant les maîtres d’ouvrage de leur devoir de vigilance », affirme Frédéric Pradal, directeur général de Bativigie. « Ils doivent pouvoir s’assurer que les salariés intervenant sur le chantier sont en possession de la carte et bien sûr de la validité de cette dernière ». Pas question donc de se reposer sur la technologie seule.
F.T
photo de une : ©Bativigie