« Cette première partie de l'année 2015 aura été plus mauvaise encore qu'il n'était prévu », attaque d'entrée l'Unicem dans sa lettre mensuel de conjoncture.

Avec des livraisons en repli de -3,2 % en juin par rapport à mai, et de 9,2 % par rapport à juin 2014, le marché des granulats inscrit un nouveau recul au deuxième trimestre. Les volumes mensuels de production de granulats affichent un niveau plus faible d'environ 20 % par rapport au début de l'année 2014.

La baisse est également marquée du côté du BPE, qui s'est ainsi replié de -2, 3 % sur le trimestre et de -7,3 % au regard de la même période en 2014. Les volumes mensuels produits se contractent là aussi, de près de 15 % par rapport à l'année dernière.

« Dans un contexte où la poursuite du repli des mises en chantier de bâtiments résidentiels et de locaux d'activité se conjugue à la raréfaction des commandes d'ouvrages de travaux publics depuis plus de deux ans, ces tendances sont hélas sans surprise et affectent l'ensemble du marché des matériaux de construction », souligne l'Unicem.

Chute de -9 % du marché des matériaux de construction

Ainsi, les premiers indicateurs à fin juin permettent d'estimer que la marché des matériaux de construction affichera probablement une chute de plus de -9 % sur un an au premier semestre 2015.

« S'il est vrai que le rythme du repli (de l'activité construction, ndlr.) tend à ralentir et qu'une inflexion s'est amorcée depuis le début de l'année 2015, il faut noter que les volumes sont faibles et, s'agissant des autorisations, ne laissent pas espérer de rebond de la construction dans les tout prochains mois », explique l'Unicem. Même si « les professionnels du bâtiment se montrent un peu moins pessimistes depuis quelques mois », ajoute-t-elle. Dans les TP, les signaux positifs se font également rare et l'activité reste déprimée.

Grâce à quelques grands chantiers, comme le plan de relance autoroutier ou le Grand Paris, les appels d’offre « pourraient se redresser en fin d’année » ce qui devrait enrayer la chute des marchés conclus et laisser envisager une moindre détérioration de l’activité à cet horizon. Pour autant, cette timide embellie ne parviendrait pas à "sauver" l'année 2015 qui « restera marquée par une contraction sensible de l'activité dans les travaux publics ».

« Certes, il apparaît que la deuxième partie de l’année 2015 sera sans doute moins dégradée que la première au vu des derniers indicateurs conjoncturels dont on dispose, mais les vrais signaux laissant espérer une reprise de l’activité se font encore attendre... », conclut l'Unicem.

C.T