47% des Français souffrent du froid chez eux (enquête)
Et alors que la France s’apprête à affronter une vague de froid qui devrait se prolonger pendant plusieurs semaines, l’organisme est revenu ce 6 février sur certaines de ses observations, rappelant que les ménages « ne sont pas égaux face au froid ».
En effet, « 47% des Français déclarent avoir ‘’parfois ou souvent’’ trop froid dans leur logement », d’après l’association. Cependant, des « écarts significatifs » se font ressentir entre les différentes catégories de la population, principalement dus à trois facteurs clairement identifiés.
Les ménages modestes particulièrement touchés
Parmi eux, le niveau de revenus s’impose incontestablement comme le plus important. De fait, les ménages gagnant moins de 1 250 € net mensuels sont 57% à considérer qu’ils ont « parfois ou souvent » trop froid chez eux. En comparaison, seulement 39% des foyers aux revenus excédant les 3 000 € net mensuels sont concernés.« Les populations disposant de revenus modestes subissent la double peine : non seulement leurs logements sont moins bien isolés, car moins qualitatifs, mais en plus leurs ressources financières les condamnent à réduire le niveau du chauffage pour limiter la note énergétique », décrypte Bertrand Delcambre, président de l’association.
En plus de vivre dans un logement à l’isolation thermique douteuse et sous-chauffé, ces ménages sont également confrontés à l’ancienneté de leur bien. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : « 56% des occupants de logements construits entre 1900 et 1945 déclarent avoir ‘’parfois ou souvent froid’’, contre 49% pour ceux construits entre 1945 et 1980, 44% entre 1980 et 2007 ; et ‘’seulement’’ 37% pour les logements de moins de 10 ans », comme le relate Qualitel.
Enfin, le statut de l’occupant semble également avoir une incidence directe sur la sensation de froid au sein de l’habitat. Les propriétaires occupants seraient en effet moins exposés que les locataires, à raison de 5% contre 20% de ménages déclarant avoir « souvent froid ». « Un écart significatif qui s’explique par le fait que les propriétaires, outre le soin qu’ils accordent au choix de leur logement au moment de l’achat, réalisent plus facilement des investissements d’isolation pérennes », révèle l’association.
Face à cette situation problématique, Bertrand Delcambre n’a pas manqué de revenir sur la nécessité de « mettre en œuvre le plan de rénovation énergétique des logements anciens ». Une initiative qui pourrait, selon lui, « contribuer à l’amélioration du confort en général, de la sécurité et de la santé des habitants ».
Les Parisiens particulièrement touchés Après la pluie, qui a fait monter le niveau de la Seine au point que le RER C soit interrompu, c’est à la neige que les Parisiens doivent faire face en ce début de mois. Et si les températures extérieures sont basses, de nombreux ménages ont également froid chez eux ! 59% des habitants de la capitale auraient ainsi « parfois ou souvent » froid dans leur habitat – un record national, à 12 points de la moyenne française. Un constat principalement dû à l’ancienneté du parc de logement, d’après Qualitel, à laquelle s’ajoutent « des qualités de matériaux et une isolation thermique insatisfaisantes ». Dans les autres régions, les Bretons semblent être les plus tolérants face au froid, avec seulement 34% de la population qui chauffe son logement à plus de 20°. En Provence-Alpes-Côte d’Azur, en revanche, les habitants sont plus frileux, et 64% d’entre eux chauffent donc à plus de 20°. Vivement le retour du beau temps ! |
F.C
Photo de Une : ©Capture d’écran – Qualitel, « Logement – Les Français ne sont pas égaux face au froid »