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36 milliards d’euros investis en faveur du climat en 2013

Publié le 17 novembre 2015

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L’Institute for Climate Economics (I4CE) a publié la nouvelle édition de son étude « Panorama des financements climat en France » où sont dévoilés les efforts de financement de la France en matière de lutte contre le changement climatique et de transition énergétique. L’étude recense qu’entre 2011 et 2014, 36 milliards d’euros d’investissements ont contribué à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Qu’en est-il des investissements dans le secteur du bâtiment ? Tour d’horizon.
36 milliards d’euros investis en faveur du climat en 2013 - Batiweb
L’I4CE, organisme créé à l’initiative de la Caisse des Dépôts et de l’Agence Française du Développement, a rendu public la nouvelle édition de son étude « Panorama des financements climat en France ».

L’étude révèle qu’en 2013, 36 milliards d’euros ont été investis en faveur du climat en France, soit 6 millions d’euros de plus qu’en 2011.

Le secteur du BTP a largement bénéficié de ces financements puisqu’il concentre 50% des investissements réalisés en faveur du climat, soit 18,1 milliards d’euros.

L'I4CE indique que « les dépenses ont lieu aussi bien dans l’efficacité énergétique (15,8 millions d’euros) que dans les énergies renouvelables (2,3 milliards d’euros) ».

Dans le détail, le montant investit dans la rénovation énergétique s’élève à 11,8 milliards d’euros. 5,7 milliards d’euros concernent le secteur de la construction neuve et 0,7 milliards d’euros les installations photovoltaïques.

Le bâtiment, au cœur de la transition énergétique

L’I4CE souligne qu’en 2012, le secteur du bâtiment qui rassemble les interventions sur l’immobilier résidentiel et tertiaire, a représenté 44% de la consommation d’énergie et 20% des émissions à effet de serre hors UTCF.

Les émissions de GES du secteur ont augmenté de 6% entre 1990 et 2012 et le parc de logements est lui passé de 21 à 27 millions de résidences principales (INSEE).

Le bâtiment est donc un secteur aux nombreux enjeux dont le rôle est aujourd’hui central dans la réduction de consommation d’énergie et d’émissions.

La nouvelle réglementation thermique (RT 2012) et le déploiement du label BBC pousse le secteur à améliorer sans cesse l’efficacité énergétique des bâtiments qu’ils soient neufs ou existants.

De 2011 à 2014, les dépenses dans la rénovation des bâtiments restent pourtant stables (10 à 11 milliards d’euros par an) tout comme dans les logements collectifs (2,9 milliards).

Sont en légère augmentation, les dépenses dans les maisons individuelles (5,8 milliards à 6,1 milliards d’euros), et dans le domaine du logement social (1,9 milliards à 2,5 milliards d’euros).

Les dépenses dans l’installation des panneaux photovoltaïques sont à la baisse, passant de 1,6 milliard d’euros en 2011 à 0,4 milliard d’euros en 2014.

Des financements publics et privés

« Les financements publics soutiennent environ la moitié des investissements en faveur du climat », note l'I4CE, qui constate toutefois qu’« une grande partie de ces financements ne sont pas spécifiques au climat».

Ainsi, « les financements spécifiquement conçus pour entraîner les acteurs privés dans le cadre de la transition énergétique représentent environ 11 à 13% des dépenses d'investissement en faveur du climat, soit 4 milliards d'euros", ajoute l'étude.

Dans le secteur du BTP, les financements soutenus par le public représentent 5,8 milliards d’euros en 2013, soit 32% du total des dépenses. De ce total, 2,7 milliards d’euros correspond à des incitations publiques d’entrainement en faveur du climat.

Dans le cadre de cette étude, ont été pris en compte pour la rénovation des logements privés, le crédit d’impôt développement durable (527 millions d’euros), les certificats d’économie d’énergie (473 millions d’euros) et l’éco-prêt à taux zéro (542 millions d’euros).

Pour la rénovation des logements, on retrouve l’éco-prêt logement social émis par la Caisse des Dépôts avec 523 millions d’euros en 2013.

Les ménages sont les principaux financeurs des rénovations de logements avec 5,2 milliards d’euros investis directement depuis leur épargne et revenus courants. Les prêts bancaires classiques complètent l’autofinancement à hauteur de 2,3 milliards d’euros (chiffres ADEME 2014).

L’I4CE considère que pour atteindre les objectifs nationaux et internationaux en termes de transition énergétique, il est indispensable de réorienter les investissements déjà réalisés dans les secteurs qui ne bénéficient pas au climat, et déployer des instruments qui puissent inciter davantage les investissements pour créer un effet « d'entraînement ». 

Pour les seuls secteurs du bâtiment et des énergies renouvelables, « les investissements supplémentaires pour atteindre les objectifs nationaux et internationaux seraient de l'ordre de 10 à 15 milliards d'euros par an d'ici 2018 », conclut l'I4CE.

R.C (Avec AFP)

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