2015, une année en or pour le logement en Ile-de-France
Concernant l’offre, 25 400 logements tous types d’habitants confondus ont été mis en vente au bénéfice des particuliers, soit une hausse de 14% par rapport à 2014.
« La dynamique positive qui s’est installée en 2015 trouve également une de ses justifications dans la maitrise des prix à la vente. En collectif classique le prix de vente moyen (hors parking) en 2015 est resté quasi stable 4740 € le m2 pour 4640 € en 2014 », précise la FPI.
Si côté investisseurs, les ventes ont enregistré leur meilleur chiffre depuis quatre ans, la situation est tout autre en ce qui concerne l’accession. En effet, la vente au détail aux propriétaires-accédants a poursuivi son recul (- 7,9%) s’établissant à 12 900 unités.
L’année a également été marquée par un net repli des ventes de résidences avec services, un marché fortement impacté par l’incertitude pesant sur la pérennité du dispositif CENSI-BOUVARD.
Relancer l’accession
En ce début d’année 2016, la tendance reste à la hausse indique la Fédération des Promoteurs Immobiliers d’Ile de France. « La levée des incertitudes sur la reconduction des dispositifs à l’investissement locatif est de nature à consolider cette reprise indispensable à l’économie du secteur de la construction », déclare-t-elle. Cependant, la fédération considère qu’il faut travailler davantage à la relance de l’accession pour accompagner cette reprise.« Nous pourrons dans les prochaines semaines mesurer avec les chiffres de l’activité du premier trimestre 2016, si la mise en place du nouveau PTZ le 1e janvier 2016 a pu enrayer cette baisse significative », indique la fédération.
En outre, la FPI se réjouit de l’annonce du Président de la République de prolonger le dispositif PINEL jusqu’à fin 2017 et considère qu’il conviendrait d’en faire autant avec « le CENSI-BOUVARD pour les résidences et services ».
Elle prône également une stabilisation des politiques d’incitation fiscales à l’accession pour les cinq prochaines années et une simplification des procédures administratives.
L'organisme rappelle l’importance de faciliter l’accès au crédit. « Pour construire des logements, il faut que l’accès au crédit ne soit pas brutalement rendu plus complexe au profit d’une meilleure sensibilité au risque de ces expositions pour les établissements bancaires. C’est actuellement le projet du Comité de Bâle qui souhaite renforcer les fonds propres sur ce type d’opération ».
Enfin, elle demande « à ce qu’une pause soit faite » dans la mise en place d'une nouvelle norme RT 2020 qui « pourrait être différée jusqu’à ce que le marché ait été consolidé ». Elle estime en effet que la multiplication et le durcissement des normes ralentissent l’activité et augmentent les coûts de production.
R.C
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