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Quelles caractéristiques normatives concernant l'anti-effraction des menuiseries et fermetures ?

Publié le 19 novembre 2014

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Ce mercredi se poursuivait le salon Equipbaie, ouvert la veille pour quatre jours à la Porte de Versailles de Paris. Parmi les nombreux forums organisés en présence d'experts reconnus, de techniciens et d'organisations professionnelles impliquées, un a été dédié aux atouts des menuiseries et fermetures concernant la sécurité et l'anti-effraction. Adrien Parquier de l'Union des Métiers du Bois, et Julie Verrecchia du SNFPSA, ont fait le point sur les caractéristiques normatives en la matière.
Quelles caractéristiques normatives concernant l'anti-effraction des menuiseries et fermetures ? - Batiweb

« La véranda et la RT 2012 », « Les étapes clés de la qualification RGE », « Le verre dans l'agencement »... alors que sont actuellement organisés de nombreux forums à la Porte de Versailles de Paris à l'occasion de l'édition 2014 d'Equip'baie, le salon  spécialisé regroupant l'ensemble des ouvertures du bâtiment et leurs équipements pouvait difficilement faire l'impasse sur celui dédié aux atouts des menuiseries et fermetures concernant la sécurité et l'anti-effraction.

C'est à ce titre qu' Adrien Parquier, Responsable Technique Enveloppe au sein de l'Union des Métiers du Bois et Julie Verrecchia, Chargée de développement technique pour le Syndicat National de la Fermeture, de la Protection Solaire, et des professions Associées (SNFPSA) se sont attelés à présenter, mercredi, les caractéristiques normatives en la matière.

La résistance à l'effraction se caractérise par la « capacité des blocs-portes pour piétons, fenêtres, façades rideaux, grilles et fermetures, à résister à des tentatives d'entrée en force dans un local ou un espace protégé, en utilisant la force physique ou des outils prédéterminés » ont rappelé les deux intervenants. Dés lors, un produit résistant à l'effraction se définit comme un « élément complet, en état de fonctionnement, qui, quand il est mis en place et condamné, ou condamné et verrouillé, remplit la fonction de résister à une entrée en force en utilisant la force physique ou des outils prédéterminés .»

Les exigences normatives européennes

Depuis 2011, la norme européenne NF EN 1627:2011 valable pour les portes, les fenêtres, les façades rideaux, grilles et fermetures, abroge les normes françaises en matière de classification et évaluation. Cette dernière qui définit six classes de résistance en fonction du niveau de résistance à l'effraction atteint, les temps de résistance (soit le délai pendant lequel, un produit résiste à l’effraction), les types d’auteurs et la façon de procéder, renvoie elle-même à trois normes d’évaluation. La première, NF EN 1628 concerne l'essai par charge statique, la seconde, NF EN 1629, porte sur l'essai par charge dynamique tandis que la, NF EN 1630, est relative à l'essai manuel.

S'agissant du domaine d'application, le texte fait référence aux « blocs-portes pour piétons, fenêtres, façades rideaux, grilles et fermetures » et « battant, oscillant, pliant, oscillo-battant, à gonds haut ou bas, coulissant (horizontalement et verticalement) et à enroulement. »

Outre les classes et les temps de résistance, les exigences normatives en matière de menuiserie et fermetures anti-effraction portent aussi sur les remplissages qui se caractérisent par un « vitrage ou panneau constitué d'un matériau ou d'un ensemble de matériaux quelconque servant à combler une ouverture.» Ainsi, lorsqu'il est soumis à essai conformément un remplissage autre que du verre doit respecter les exigences de la classe de résistance visée.

S'agissant des exigences normatives relatives à la résistance mécanique, elles concernent à la fois la charge statique selon type de produit (fenêtre, volet battant, volet coulissant, grille) et la charge dynamique.

Enfin pour répondre aux exigences de résultat définies NF EN 1630, les tentatives manuelles d’effraction doivent être effectuées à l'aide de jeux d'outils pendant des temps spécifiés et l'échantillon d'essai ne doit pas montrer de défauts par rapport à la classe de résistance visée.

La certification française A2P

Outre les normes européennes, une certification française, nommée A2P, existe. Elle ne s’appuie pas sur les référentiels normatifs excepté pour les essais manuels et est subordonnée à la « capacité à résister aux tentatives d’ouvertures non autorisées, pendant un temps donné, aux attaques d’un opérateurs utilisant sa force physique et des outils définis.»

Mais elle se révèle peu efficace pour plusieurs raisons. La première est que cette certification est « coûteuse », souligne Julie Verrecchia. De ce fait, « peu d’entreprise investissent » et la « demande concerne quasi-exceptionnellement les quincailleries, rarement les produits complets.»


A. LG
© juefraphoto (Fotolia)

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