Logement social : 615 communes sanctionnées par la loi SRU
Bien loin de disposer de 25% de logements sociaux comme l’oblige la législation (le taux ayant été relevé en 2014), Le Cannet (Alpes-Maritimes) est la commune la plus sanctionnée, avec une amende annuelle de 1 373 586 euros. Non loin derrière, Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) doit s’acquitter d’une pénalité de 1 117 223 euros.
Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne, 935 286 euros d’amende), Antibes (Alpes-Maritimes, 825 783 euros) et Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne, 637 653 euros) viennent clore ce classement peu glorieux.
Une réglementation ferme
Pour rappel, les pénalités s’appuient sur le nombre de logements nécessaires pour atteindre les objectifs fixés par la loi. Il est néanmoins possible, pour certaines communes, d’être exonérées de ces amendes, comme c’est le cas pour 603 d’entre elles cette année.D’une part, les collectivités qui bénéficient de la Dotation de solidarité urbaine (DSU) et disposent de plus de 15% de logements sociaux sont exemptées. Il en va de même pour celles qui ont fait l’objet de « recompositions des périmètres communaux ou intercommunaux », et qui se retrouvent soumises à la SRU pour la première fois. Elles disposent alors 3 ans pour combler le manque de logements. Enfin, les communes dont les pénalités n’excèdent pas 4 000 euros ne sont pas prélevées.
Le préfet lui-même est chargé de vérifier que les communes déficitaires font bien le nécessaire pour atteindre les objectifs fixés par la loi SR. En cas de non-respect, il peut se substituer au maire pour préempter des terrains et délivrer des permis de construire afin de faire progresser la construction de logements sociaux sur le territoire concerné.
F.C (avec AFP)
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