Denormandie « assume » le déclin de la construction de maisons individuelles
Interrogé sur BFM Business ce jeudi 29 août, le ministre du Logement a reconnu et « assumé » la politique actuelle visant à encourager la rénovation des logements en centre-ville au détriment de la construction de maisons individuelles en périphérie.
Alors que le gouvernement a réduit et compte supprimer certaines aides à la propriété comme le prêt à taux zéro dans des zones dites « détendues », économistes et entreprises s’accordent à dire que cette politique a un impact sur la construction de maisons individuelles, encore en déclin ce dernier trimestre.
Un choix politique délibéré pour revitaliser les centres-villes
« Diriger c'est faire des choix, donc on a fait des choix », a affirmé le ministre du Logement au micro de BFM Business. « La conséquence de ça, c'est d'assumer que la maison individuelle en périphérie (des villes), son chiffre de construction diminue », a-t-il ajouté. « Moi, je l'assume ».
« Il y a des maisons individuelles qui naissent du fait de dispositifs fiscaux que l'Etat avait créés et qui avait une conséquence, c'était que le centre ville périclitait », a détaillé M. Denormandie. « Tout le monde allait vers ces nouvelles maisons individuelles ».
« Ca, ce n'est pas la société qu'on souhaite », a-t-il ajouté. « Dans toutes ces villes (...), on va plutôt aller revitaliser l'intérieur, parce qu'on ne veut pas de logements vacants ou de logements qui se paupérisent à l'intérieur ».
« Evidemment, vous avez une diminution de la construction des maisons individuelles », a-t-il reconnu.
Le ministre du Logement s’est toutefois défendu d’un impact sur le déclin général de la construction, reconnaissant même la nécessité de construire davantage dans certaines zones. « Il nous faut construire davantage dans certains endroits, je vous le confesse bien volontiers », a-t-il ainsi concédé, comptant sur les effets de la loi Logement adoptée l'an dernier.
C.L. (avec AFP)
Photo de une : BFM Business