Avec « Les Jardins Perchés », Tour(s) Habitat amène la nature en ville
En effet, le projet de maraîchage urbain appelé « Les Jardins Perchés » mené par Tour(s) Habitat en partenariat avec l’INRA, la chambre d’agriculture d’Indre et Loire, la direction du développement durable de Tours Plus et toute une équipe d’experts, va associer 75 logements et 2 000 m2 de cultures maraîchères.
Se reconnecter au végétal
Les logements (4 600 m2 de surface habitable), répartis en trois bâtiments, seront reliés par des passerelles aériennes. Afin de limiter les charges des futurs locataires, les bâtiments seront basse consommation, labellisés Effinergie (RT 2012 – 20%) et certifiés BEE+.La culture se fera principalement en toiture sous serres (776 m2) tandis qu’au sol (1 200 m2) des arbres fruitiers et des arbustes viendront compléter les cultures de plein champ. Des locaux techniques sont prévus sur une surface d’environ 100 m2 pour permettre le stockage d’outils et plants, ainsi que les pompes d’irrigation.
« En plus de répondre au besoin premier de se loger, la résidence pourra offrir à ses résidents la possibilité de se reconnecter au végétal et à l'agriculture », relève ainsi Tours Habitat.
Des coûts de construction « dans la moyenne »
Le budget de réalisation des « Jardins Perchés », qui devraient être livrés en septembre 2019, s'élève à près de 10 millions d'euros, dont 6,2 millions pour la construction des logements et 700 000 euros pour la mise en oeuvre de l'activité maraîchère, précise Tours Habitat.« Les Jardins Perchés sont situés dans la moyenne de nos coûts de production habituels, et au fonctionnement, nos locataires verront logiquement leurs charges diminuer, puisque les espaces verts seront entretenus de fait par l'exploitant », souligne Grégoire Simon, directeur général de Tours Habitat.
La résidence recherche son maraîcher
Tour(s) Habitat est d’ailleurs à la rechercher de son maraîcher pour cultiver les toits de sa future résidence. Il aura pour mission d’assurer les volets de production et commercialisation de la production, la planification des cultures et l’encadrement des éventuels membres de l’équipe, dans l’objectif d’assurer l’équilibre économique de l’exploitation.Selon l’étude de l’exploitation maraîchère menée par l’association « Fermes d’Avenir », la production en toiture sous serres, au sol ainsi que le développement d’activités annexes devraient permettre de dégager un salaire mensuel d’environ 1 000 euros au lancement, et jusqu’à 2 000 euros à terme.
« Au delà du lien social et des gestes éco-vertueux que l’on peut facilement imaginer avec les futurs habitants, notre ambition est d’offrir une activité professionnelle agricole en milieu urbain. C’est également l’opportunité de redonner une place au végétal consommable en ville », déclare Alexandra Schalk-Petitot, Adjointe au logement et aux affaires sociales Vice-Présidente de Tour(s) Habitat.
Mais ce n'est pas tout puisque « l’enjeu essentiel du projet est sa reproductibilité. Nous avons imaginé un projet économiquement viable dans l’ambition de le transmettre et de permettre de le déployer dans d’autres villes ou agglomérations », conclut-elle.
R.C
Photos : ©SCAPHOIDE3D