UFC-Que Choisir : Patrick Liébus, Président de la Capeb, monte au créneau
« Toutes les entreprises testées, quasiment sans exception, arnaqueraient leurs clients avec des prix plus que doublés, voire triplés ! Dans ces conditions, on peut légitimement s’interroger sur le thermomètre ! », s’offusque Patrick Liébus.
« Une nouvelle fois UFC Que Choisir dénigre le secteur du bâtiment dans une approche caricaturale sur la base d’avis « d’expert »s, étrangement anonymes, à la vision dogmatique, considérant que les seules rénovations énergétiques valables sont les rénovations énergétiques complètes. La réalité est différente, notamment parce que les particuliers ne peuvent pas toujours envisager une rénovation globale, parce qu’ils occupent leur logement durant les travaux mais également parce qu’ils n’en ont pas toujours les moyens financiers…et, certains, parce qu’ils ne le souhaitent pas. Les particuliers cherchent avant tout à améliorer leur confort dans la limite de leurs moyens. Or, les entreprises répondent à la demande de leurs clients », poursuit-il.
Pas de remise en cause de la certification RGE
Reconnaissant que le dispositif RGE doit évoluer pour permettre aux artisans de monter en compétence, le Président de la Capeb rappelle néanmoins le sérieux de cette certification, faisant écho aux propos de Dominique Tarrin, directeur général de Qualibat. « Ce système, qui nous a été imposé pour une question de gestion financière pour éviter de mener des travaux sans résultat, nécessite que les artisans soient qualifiés. Il y a une véritable démarche à suivre : formation, vérification des acquis, puis contrôle. Ce dispositif a été mis en place afin d'écarter tous les malfaisants que l'on a dans le secteur du bâtiment. Je suppose que certains d'entre eux ont donc envie qu'il soit supprimé afin qu'ils ne soient pas contrôlés. Or, je pense que de vraies évolutions ont été faites depuis que RGE a été mis en place », souligne Patrick Liébus.« Le plus grave, c'est que l'UFC-Que Choisir est allé jusqu'à citer des entreprises. Pourtant, le nom de l'expert intervenant dans l'étude n'est pas donné, contrairement à celui des artisans. Quand on a un courage, on va jusqu'au bout », insiste-t-il.
« Que Choisir devrait plutôt montrer qu'il faut se tourner vers des entreprises compétentes qualifiées et de proximité. Le jour où il n'y en aura plus, l'économie du pays n'existera plus, et on ne parle plus des problèmes de planète car personne ne les respectera », conclut-il.
F.C
Photo de Une : @Capeb_fr (Twitter)