Nouveaux contrats en faveur de l'économie circulaire : le btp concerné
Inspirés des « Green deals néerlandais », ces contrats sont des engagements réciproques entre l’Etat et les entreprises visant à « lever de manière pragmatique des barrières à l’économie circulaire », explique le ministère de l’Economie dans un communiqué.
L’économie circulaire est « un levier de notre renouveau industriel », un élément de la « bataille de la compétitivité » des entreprises françaises, grâce notamment aux économies de coûts sur les matières premières qu’elle peut générer, a déclaré le ministre de l’économie lors du colloque.
« Au delà des investissements (publics), l'économie circulaire c'est une myriade d'actions concrètes » et « un laboratoire formidable » pour l'innovation, a-t-il ajouté.
Un engagement en faveur de l’économie circulaire
Les quatre premiers partenariats signés entre les ministères de l’Environnement et de l’économie et les industriels portent sur des projets de recyclage des textiles, des déchets du BTP ou encore de certains plastiques.On retrouve ainsi le Syndicat national des industries du plâtre (SNIP), Knauf, Placoplatre et Siniat, engagés pour le recyclage et la valorisation des déchets de plâtre. Sera également crée une une nouvelle filière de recyclage et de valorisation du verre acrylique portée par Arkema, la plateforme technologique Canoe, Paprec, Indra et Plastinov.
La SNCF, l’association Orée, Grdf, La Poste, la Ville de Paris et des PME de la filière textile (Moncorgé, les Filatures du Parc, Kermel, Bilum, Sympatex) se sont engagées pour la reprise et le recyclage des uniformes et des textiles professionnels.
Enfin, le quatrième ECV porte sur l’engagement de l’Unicem, de l’UNPG et du SNBPE en faveur du recyclage des granulats et matériaux de construction. Dans un communiqué commun, les fédérations syndicales détaillent les objectifs du contrat : valoriser sous forme de matière 70% des déchets du secteur du bâtiment et des travaux publics d’ici 2020 ; augmenter de 50% la quantité de granulats et matériaux recyclés à l’horizon 2020 par rapport à 2014 (soit une augmentation de 10 millions de tonnes) ; et développer la valorisation de la fraction non recyclable des déchets inertes en réaménagement de carrières.
« Cet engagement pour la croissance verte permet une reconnaissance et une valorisation des actions de la filière minérale sur l’économie circulaire. Cette nouvelle étape favorise une vision partagée entre les industriels et l’Etat sur les enjeux de la valorisation en réaménagement de carrières et le développement du recyclage des matériaux inertes, notamment dans le béton grâce au retour d’expérience du programme national de recherche Recybéton », a souligné Michel André, président de l’Unicem à l’issue du colloque.
Une quinzaine d'autres ECV sont actuellement en cours d'élaboration, a indiqué Christophe Lerouge, directeur de l'Industrie à la Direction générale des entreprises (DGE).
La France s'est fixé des objectifs ambitieux en matière de recyclage dans la loi sur la transition énergétique, adoptée en août 2015. Elle vise la réduction de moitié de la quantité de déchets mis en décharge et un taux de valorisation de 65% des déchets d'ici 2025.
R.C (Avec AFP)
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