La nouvelle génération d’isolants
Le calcul de la résistance thermique, R, d'un isolant à la chaleur se fait à partir de son épaisseur et de sa conductivité thermique λ. Cette dernière doit être la plus faible possible pour être efficace. Aujourd'hui, les isolants thermiques traditionnels ont une conductivité située entre 0,035 et 0,045 W/m.K. Plus efficaces, les nouveaux produits proposent des coefficients inférieurs à 0,013 W/m.K. Cette performance se retrouve dans le prix, ces « superisolants » s'avérant plus chers que les matériaux d'isolation dits classiques. Ils permettent cependant de bénéficier de m² supplémentaires souvent précieux suivant le type d'habitat. Un nouveau matériau d'isolation : l'aérogel L'aérogel est un isolant translucide constitué de minuscules particules de silice composées à 99,8 % d'air. C'est également un matériau solide comptant parmi les plus légers au monde. Sa densité est de seulement 3 grammes pour un cube de 1 cm de côté. Ce produit dispose aussi d'un coefficient de conductivité thermique situé entre 0,011 et 0,013 W/m.K. Cela représente le plus faible coefficient pour un solide, assurant ainsi une excellente isolation thermique. Pour exemple de produits à base d'aérogel, la société Rockwool a lancé sur le marché Aerowool. Ces panneaux de 20 à 40 mm d'épaisseur associent la laine de roche à ce nouveau matériau. Ils disposent d'un λ égal à 0,019, confirmant l'excellente performance thermique. PIV, panneau isolant sous vide Les panneaux isolants sous vide (PIV) incluent, pour leur part, un λ se situant entre 0,005 et 0,007 W/m.K. La résistance thermique est de 5 W/m².K pour un isolant de seulement 35 mm d'épaisseur. Le PIV contient un matériau nanoporeux (poudre de silice, aérogel) entouré d'une enveloppe étanche. L'ensemble est alors vidé de son air. Le seul défaut de ce PIV est sa fragilité, imposant la présence d'un film protecteur. Des matériaux à changement de phase à améliorer Passé une certaine température propre à chaque type de matière (paraffine, acides gras...), les matériaux à changement de phase (MCP) se liquéfient et se chargent des calories présentes dans l'atmosphère ambiante pour les restituer lors de la baisse des températures. Cette solution permet d'améliorer l'inertie thermique des parois (pour en savoir plus, consultez notre publication sur l'inertie thermique) et d'écrêter de 3° C à 5° C les températures les plus élevées. Cela a également pour effet de réduire l'usage de la climatisation. Un système de ventilation nocturne peut également être associé à ces MCP pour les régénérer plus facilement, sous la forme d'une restitution des calories. Plusieurs fabricants proposent aujourd'hui des produits contenant des MCP (panneaux de 5 mm). Cependant, le CSTB préconise l'amélioration de certains points pour les rendre d'autant plus efficaces. D'après ETI Construction - Les isolants de demain |