Rénovation urbaine : L'Anah et l'Anru partenaires jusqu'en 2024
Sylvia Pinel, ministre du Logement, Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, et Myriam El Khomri, secrétaire d’Etat chargée de la Politique de la Ville ont signé avec Blanche Guillemot, directrice générale de l’Anah et François Pupponi, président du Conseil d'administration de l’ANRU, une Convention de partenariat 2014-2024 actant la coopération de ces deux agences dans le cadre du Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain (NPNRU) aujourd’hui, à Nîmes.
La formalisation de cette nouvelle coopération dans le cadre du NPNRU « améliorera le service rendu aux collectivités grâce au partage de connaissances de la situation des quartiers concernés, et à la définition conjointe de la stratégie d’intervention » précise un communiqué. Ainsi, si une action de redressement d’une copropriété est nécessaire, elle sera prise en charge avec les dispositifs d’ingénierie et les financements de l’Anah. S’il s’avère nécessaire de démolir cette copropriété du fait de l’ampleur de sa dégradation ou des situations de danger qu’elle génère, ou de la transformer en logements sociaux, ce seront les financements de l’ANRU qui seront mobilisés.
Des copropriétés en difficulté
Depuis 2003, l’Agence nationale de l'habitat (Anah) et l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) sont intervenues conjointement sur 85 projets de rénovation urbaine. A partir de 2009, la coopération des deux Agences s’est renforcée dans le cadre du Programme National de Requalification des Quartiers Anciens Dégradés (PNRQAD), sur 25 sites. La loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine du 21 février 2014 a permis de poursuivre l’amélioration de l’articulation entre les deux Agences. En effet, le NPNRU doit participer au traitement des copropriétés dégradées et au traitement de l’habitat indigne : près d’un quartier d’intérêt national sur 2 situé en métropole nécessite une action conjuguée de l’Anah et de l’ANRU.
Outre de lourds dysfonctionnements urbains ou problèmes d’enclavement, ces quartiers ont besoin d’interventions spécifiques sur l’habitat privé : il s’agit généralement de copropriétés en difficulté situées dans des grands ensembles, ou encore d’habitat indigne et dégradé dans des quartiers anciens. « Trop de nos concitoyens sont touchés par le mal logement et l’habitat indécent, qui participent à la dégradation du milieu urbain et au délitement du lien social. Parce que notre parc de logements est vieillissant, nous devons placer sa réhabilitation et sa restructuration au cœur de nos politiques publiques, à l’échelle nationale comme au niveau local. La convention de partenariat entre l’ANAH et ANRU est un outil majeur pour atteindre nos objectifs », a déclaré Sylvia Pinel.
B.P