Éclairage à LED, panneaux d’information connectés, télédétection de présence… les Français plébiscitent un éclairage et des équipements intelligents en ville. C'est ce que pointe une étude menée par IFOP à la demande Citeos, la marque Lumière et Equipements Urbains de Vinci Energies, et rendue publique à l’occasion du Salon des Maires et des Collectivités locales qui s'est ouvert ce mardi à la Porte de Versailles de Paris pour trois jours.

En effet, alors que 92% des Français s’inscrivent pour les LED et luminaires à détection de présence, 79% considèrent comme positive l’arrivée de capteurs et de panneaux interactifs dans les villes. Ils sont même 76% à se dire en faveur d’un système de vidéoprotection permettant d’alerter la police et les secours en cas d’altercation ou d’accident.

Ce consensus reflète une prise de conscience partagée, qui associe équipements intelligents dans la ville, services et économies d’énergie. En effet, les deux mesures préconisées par les Français pour baisser le budget éclairage des communes sont, dans l’ordre, la modernisation de l’éclairage urbain pour le remplacer par des équipements qui consomment moins d’énergie (40% des citations), puis l’adaptation de l’éclairage en fonction des heures et de l’affluence en ville (28%), loin devant l’option d’éteindre complètement l’éclairage public après une certaine heure (12%).

Quelle perception des smart cities ?

« L’éclairage public est un poste de dépense important pour les mairies. Il représente en moyenne plus de 40% des dépenses d’électricité. Pour réduire la consommation d’énergie et la pollution lumineuse dans les rues, tout en répondant aux impératifs de confort et de sécurité des citoyens, Citeos met à la disposition des Maires un ensemble de techniques et de services qui participent à rendre la ville plus belle, plus durable et plus efficace. L’éclairage à la demande ou encore la télédétection sont de plus en plus prisés et la tendance « smart lighting » s’accentue, dans une logique d’innovation durable », déclare Xavier Albouy, Directeur de la marque Citeos.

L’étude Citeos-Ifop a abordé dans une deuxième partie le rapport des Français avec la smart city. Lorsqu’on pose à l’ensemble des Français la question de la technologie, ils sont globalement réticents à l’utilisation massive de données (près de 6 Français sur 10), une perception particulièrement marquée chez les femmes, qui sont 61% à s’inquiéter de ces collectes de données. Au-delà des critères sociologiques, l’étude révèle que d’autres paramètres interviennent dans le rapport à la Smart City, et met au jour des disparités marquées en fonction de la taille de l’agglomération.

La collecte de données, une menace pour les libertés individuelles

Ainsi, 64% des habitants des communes rurales voient dans la collecte de données sur les habitudes des habitants, notamment leurs déplacements, une menace pour les libertés individuelles, contre seulement 47% des habitants de l’agglomération parisienne. Cette tendance à la levée des barrières vis-à-vis de la technologie suit une courbe descendante et régulière, des plus petites aux plus grandes agglomérations. De même, si la majeure partie des Français estime sa ville bien éclairée, 42% des provinciaux considèrent qu’elle est trop éclairée, contre seulement 28% des parisiens.

« La Smart City s’inscrit dans les attentes des populations au quotidien : elles ne sont pas les mêmes selon qu’on vit dans une agglomération dense, où par exemple la fluidité du trafic est un paramètre de confort important, ou dans une commune rurale. Nous sommes à même de répondre à l’ensemble de ces problématiques à travers une démarche sur-mesure, dont cette étude démontre la pertinence. Ainsi, à Rouen, nous avons réduit le temps de parcours des automobilistes de plus de 20%, en mettant à la disposition de la collectivité les dernières avancées technologiques en matière de transmission d’information, de mesure et de régulation de trafic, et un système de vidéosurveillance de trafic évolutif », commente Xavier Albouy, Directeur de la marque Citeos.

A. LG
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