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Les travaux de reconstruction du barrage de Vives-Eaux ont commencé

Publié le 06 mai 2014

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Les travaux de reconstruction du barrage de Vives-Eaux sur la Seine, dans le département de la Seine et Marne, ont démarré en mars 2014. Un chantier d’envergure qui durera 4 ans jusqu'en 2017, afin de faire émerger de la Seine un ouvrage résolument moderne, entièrement automatisé et équipé d’une passe à poissons et d’une nouvelle passerelle publique.
Les travaux de reconstruction du barrage de Vives-Eaux ont commencé - Batiweb

Ce projet d'infrastructure de 40 millions d'euros, cofinancé par VNF, la région Île-de-France et l'agence de l'eau Seine-Normandie, vise à améliorer la sécurité de la gestion hydraulique, au service de la navigation fluviale et des autres usages de l'eau (eau potable, industries...), tout en améliorant les conditions de travail des agents d’exploitation.

Après la mise en service du nouveau barrage du Coudray en 2013, c’est le dernier barrage manuel à être reconstruit sur la Haute Seine, entre Paris et Montereau, sur un secteur à grand gabarit très fréquenté par la navigation fluviale. Chaque année, ce sont plus de 13 000 bateaux (commerce et plaisance) et 4,5 millions de tonnes de marchandises qui empruntent cet itinéraire.

Remplacer l'ancien barrage manuel par un ouvrage moderne

L’actuel barrage de Vives-Eaux se situe sur la Seine en amont de Paris et à l’aval de Melun, entre les communes de Boissise-le-Roi et Boissise-la-Bertrand en Seine-et-Marne. Il maintient le plan d’eau entre les barrages de Vives-eaux et de La Cave. Cet ouvrage, qui date de 1928 est aujourd'hui très vétuste et ne répond plus aux exigences de sécurité actuelles en termes d’exploitation et de maintenance.


Photo Lou Kat - Luc Weizmann Architecte Futur barrage de Vives Eaux 07052012

Construit à 70 mètres à l'amont, le nouveau barrage de Vives-Eaux sera constitué de trois passes d'une trentaine de mètres de large, équipées chacune d'une vanne clapet fixée au fond de la rivière. Ces clapets automatisés seront commandés à distance depuis une nouvelle salle de commande, située entre les deux écluses. La première passe du barrage sera réalisée en 2014, la deuxième passe en 2015 et la troisième en 2016, permettant d’envisager la pose de la passerelle puis la mise en service du nouvel ouvrage en 2017. L’opération prévoit ensuite la démolition de l’ancien barrage.

Les travaux ont commencé

Les premiers travaux en rivière ont débuté en mars. Ils consistent à réaliser des dragages et des déroctages pour approfondir le lit de la rivière et ainsi permettre la construction des fondations. D’importants moyens nautiques sont mobilisés pendant cette phase. Les opérations de dragage précèdent celles de déroctage (concasser et retirer les roches dures) et portent sur toute la largeur de la rivière, préparant ainsi la zone de travaux des quatre prochaines années.

  

Photos : (c) VNF-DTBS  barrage de Vives Eaux

La construction du batardeau (enceinte étanche dans la rivière) de chantier de la première passe pourra débuter dès la fin des opérations de déroctage. Le batardeau pourra ainsi être mis à sec en juin pour procéder aux travaux de la première passe durant la saison estivale. Une plateforme a été créée dans le lit de la rivière pour accueillir la grue qui permettra d’approvisionner le chantier en matériaux depuis la rive pendant toute la durée du chantier. La grue culmine à une hauteur de 50m avec une flèche de 75m. Elle a une capacité de 12t à 23m et de 2,8t à 75m. Elle vient compléter une grue sur ponton d'une flèche de 42m.

Une passerelle surplombera le barrage et les écluses

Pour que les espèces migratrices comme le saumon ou l'anguille puissent franchir les barrages sans obstacle, et donc garantir ce qu’on appelle « la transparence piscicole », VNF créé et gère des passes à poissons. Celle de Vives-Eaux sera construite en rive droite, côté Boissise-la-Bertrand.

Conçue par le cabinet Luc Weizmann Architecte, une nouvelle passerelle surplombera le barrage et les écluses, et présentera une ligne architecturale particulièrement soignée pour intégrer harmonieusement l’ouvrage dans le paysage. Elle offrira aux riverains une nouvelle traversée piétonne sur la Seine pour relier les 2 communes et notamment faciliter les accès au RER D en rive gauche. Accessible à tous, elle sera équipée sur chaque rive d’un ascenseur pour les personnes à mobilité réduite et d’une rampe d’accès pour les cyclistes.
 


Calendrier prévisionnel 2014 : construction de la première passe du barrage

Février- mars : installation de chantier mars-avril : dragages et déroctages
Mai-juin : construction du batardeau
Juillet-septembre : génie civil en rivière
Octobre : pose des équipements de la passe (clapet, vérin) et essais des équipements

Financement du projet

Le montant global de l'opération s'élève à environ 40 millions €, cofinancés par :

État/ Voies navigables de France : 23 M€
La Région Île-de-France :13,52 M€ (Contrat de projet Etat-région 2007-2013) et 835 000€ pour la mise en accès public de la passerelle
Agence de l'eau Seine-Normandie : 2,16 M€ pour la construction de la passe à poissons
Le Département de Seine et Marne : 300 000€ pour la (mise en accès public de la passerelle)
La Communauté d'agglomération Melun Val-de-Seine et les communes : 500 000€ pour la mise en accès public de la passerelle

Le projet est réalisé par :

Maîtrise d'ouvrage : Voies navigables de France, Direction territoriale Bassin de la Seine
Maîtrise d'œuvre : Artelia Eau et Environnement / Luc Weizmann Architecte
Réalisation : groupement EMCC/GTM TP IDF/Demathieu et Bard//Ducrocq/Rouby
Coordonnateur SPS : BECS
Contrôleur technique : SECO

 

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