La reconversion des entrepôts MacDonald à Paris coûtera 103 millions d'euros de plus
La CDC et sa filiale foncière Icade, deux des propriétaires (avec la Semavip), viennent de confirmer un surcoût de 103 millions d'euros sur la facture globale d'un milliard d'euros pour la reconversion des anciens entrepôts de McDonalds dans le XIXe arrondissement de Paris.
Chiffré en décembre 2012 par un rapport d'experts indépendants, « ce surcoût de 10% pour un investissement de 1 milliard d'euros reste acceptable pour une opération de réhabilitation de cette ampleur et de cette complexité », selon la ville de paris, actionnaire majoritaire de la Semavip.
En effet, ce projet est « sans précédent par sa taille et son parti-pris de faire la ville sur la ville, dans une logique ambitieuse de préservation patrimoniale et de développement durable », fait valoir la ville.
Ce bâtiment industriel, long de 630 mètres en bordure du périphérique parisien, a été acquis en 2006 par une société détenue à 50% par la Caisse des dépôts (CDC), à 30% par Icade et à 20% par la Semavip, l'une des principales sociétés d'économie mixte d'aménagement de la Ville de Paris.
Ces trois partenaires souhaitent y implanter 167 000 m2 d'espaces mixtes, compsrenant des logements (environ 1 100), bureaux, commerces, activités et équipement.
Pollution à l'amiante et au cyanure
La CDC a tenu à préciser qu'il s'agit là d'un « surcoût et non d'un dérapage », en raison de plusieurs problèmes rencontrés sur le chantier.
Tout d'abord, les sols se sont avérés pollués par de l'amiante et du cyanure, ce qui n'avait pas été détecté lors de l'achat du terrain. En outre, ce projet implique « de faire naître une ville sur un entrepôt, qu'il a fallu couper en deux et solidifier », a détaillé la CDC.
Enfin, certaines hypothèses de conception, liées à la mise en place d'une ligne de tramway traversant le bâtiment coupé en deux, ont été remises en cause par le bureau de contrôle, qui intervient pour assurer la couverture de la construction par les assurances.
Un premier dépassement de budget de 25 millions d'euros avait été constaté en 2009, dans une conjoncture immobilière dégradée, a encore précisé Icade. Ces problèmes ne devraient toutefois pas retarder la livraison du projet, prévue fin 2015, selon Icade.
C.T (avec AFP)
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