Grand Paris : le financement des chantiers de la ligne 11, du RER A et d'Eole validé
Le conseil de surveillance de la SGP « a autorisé la signature de trois conventions de financement (...) d'un montant total d'engagements de 276 millions d'euros », précise un communiqué, à hauteur de « 119 millions d'euros pour le prolongement du RER E à l'ouest; (de) 64,8 millions d'euros pour le prolongement de la ligne 11 à Rosny-Bois Perrier et (de) 92,6 millions d'euros pour la modernisation du RER A ».
Une ponction dans le budget de la SGP
Ces opérations du « plan de mobilisation » des transports de l'Ile-de-France, qui vise à améliorer le réseau existant en parallèle des études et travaux du Grand Paris Express, ont en effet nécessité le feu vert du gouvernement pour opérer une ponction dans le budget de la SGP, qui était initialement uniquement dévolue au futur métro automatique.
Cette participation de la SGP s'inscrit dans un budget prévisionnel pour 2015 de 817 millions d'euros, voté lors de la même séance, « confirmant une montée en puissance du Grand Paris Express », a souligné André Santini, président du conseil de surveillance et député-maire UDI d'Issy-les-Moulineaux.
Dans son cœur de métier, la SGP va consacrer 456 millions d'euros. D'abord 186 M EUR en études de maîtrise d’œuvre et assistance à maîtrise d'ouvrage sur les opérations d'investissement approuvées. Il s'agit principalement, pour 2015, sur la ligne 15 sud et les lignes 16-17 sud, 14 nord. Ensuite 166 millions d'euros en acquisitions foncières dont 75% sur les lignes 15 sud et 16-17 sud, 14 nord. Enfin 100 millions d'euros en déviations de concessionnaires et autres travaux préparatoires dont 97 millions d'euros sur la ligne 15 sud, selon le communiqué de la SGP.
Passage du « mode projet au mode travaux »
Philippe Yvin, président du directoire de la SGP, s'est réjoui du passage du « mode projet au mode travaux », avec dès le deuxième trimestre 2015 les « premiers chantiers de déviation de réseaux concessionnaires ».
Le budget de fonctionnement est prévu à 94 millions d'euros, dont 40% (38 millions d'euros) fléchées vers tout type d'études (infrastructure, gares, sites de maintenance, systèmes et sécurité, environnementales, etc.). Viendront s'ajouter « des dépenses d'assistance à la maîtrise d'ouvrage ainsi que pour l'organisation des enquêtes publiques qui seront lancées en 2015 sur la totalité des tronçons du Grand Paris Express ».
Côté recettes, elles s'élèvent « à 501 millions d'euros issus pour l'essentiel des ressources fiscales affectées : 60 millions d'euros au titre de l'imposition forfaitaire sur les entreprises de réseau, 320 millions d'euros au titre de la taxe locale sur les bureaux et 117 millions d'euros au titre de la taxe spéciale d'équipement » que paient les Franciliens.
A. LG (avec AFP)
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