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Gares du Grand Paris : le prix du foncier alentour sera surveillé de près

Publié le 10 avril 2013

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Lors des Assises de l'Association des maires d'Ile-de-France (AMIF), un Observatoire des prix du foncier et de l'immobilier aux abords des gares du Grand Paris va être créé d'ici à l'été afin qu'élus et pouvoirs publics soient informés des évolutions liés à ce projet de métro automatique et à d'éventuelles spéculations.
Gares du Grand Paris : le prix du foncier alentour sera surveillé de près - Batiweb

« C'est un enjeu important de connaître ce qui va se passer aux abords des gares » a précisé Étienne Guyot, président de la Société du Grand Paris (SGP, maître d'ouvrage du métro), signataire d'une convention de partenariat avec le préfet de la région Île-de-France Jean Daubigny, et le président de la chambre des notaires de Paris, Christian Bénasse. Cette Observatoire des prix du foncier et de l'immobilier aux abords des gares du Grand Paris sera limité à la zone d'attraction directe de chaque gare, estimée à un rayon de 800 m autour de la gare soit un quart d'heure à pied. Les transactions observées, grâce au concours des notaires, porteront d'abord sur les terrains, maisons individuelles et appartements, puis sur les commerces et locaux d'activités. Cet Observatoire tiendra sa première réunion avant l'été.

Le moins cher possible pour les Collectivités

« Nous avons entre 5500 et 6000 parcelles à acquérir, nous avons donc besoin d'être informés sur le foncier », a déclaré M. Guyot, qui est souvent questionné par les élus et les citoyens sur les risques d'augmentation des prix. Jean Daubigny, préfet de région, a « besoin de ne pas laisser dériver les choses, surtout quand notre défi est d'améliorer l'offre foncière et de logement ». Mais surtout, cet observatoire veut dire que « l'on peut utiliser, dès lors qu'il y aurait tension sur les prix, toutes les procédures à disposition comme la préemption, l'acquisition à titre conservatoire, le zonage avec Plan d'aménagement collectif », a détaillé le préfet Récusant vouloir instaurer une "planification". Jean Daubigny préfère parler de maîtrise pour que cela ne coûte pas trop cher aux collectivités de faire du logement et garder la possibilité de créer du logement mixte en favorisant la venue d'investisseurs.

Des expropriations à venir ?

De son côté, le président de la chambre des notaires de Paris n'a pas encore eu vent de tendance forte sur le tracé du futur métro automatique. « Nos confrères qui seront sur le tracé vont sans doute servir de médiateurs pour aider la SGP à acquérir des tréfonds et pour éviter d'aller à l'expropriation, qui est toujours une opération traumatisante », a estimé Christian Bénasse. Ces expropriations, si elles interviennent, seront possibles par des déclarations d'intérêt public (DUP) qui dans le cas du projet Grand Paris, d'intérêt national, devront passer en Conseil d'Etat. « Nous allons négocier au maximum pour acquérir à l'amiable », a toutefois précisé Etienne Guyot. Le président de la SGP, détaillant sa feuille de route, compte avancer massivement sur les acquisitions foncières. « Il faudra avoir ces DUP le plus vite possible pour être maître du foncier », a souligné M. Guyot, insistant : «  plus vite on est maître du terrain, plus vite les travaux pourront commencer ».

B.P (source AFP)

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