Bilan plus que satisfaisant pour le procédé Lumiroute
Conçu et développé par un groupement d’entreprises constitué par Malet, Spie Batignolles Energie Borja et Thorn, le procédé « repose sur la recherche de la meilleure optimisation du couple revêtement routier / luminaire pour réaliser des économies substantielles », explique Alain Beghin, Directeur Technique de l’entreprise Malet.
En d’autres termes, l’innovation consiste en la prise en compte des propriétés de réflexion de la chaussée étudiée pour dimensionner l’éclairage associé à chacun de ces revêtements. L’objectif recherché étant d’ « Eclairer juste », pour les usagers et de façon réaliste pour les Maîtres d’ouvrage et le gestionnaire.
Jusqu’à 70% d’économie d’énergie
Après deux ans d’expérimentation, le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema) a dressé le bilan des actions menées. L’évaluation porte sur l’ensemble de l’installation et sur chaque composante (lanternes / revêtement de chaussée) considérée individuellement (évaluations énergétiques, photométriques, acoustiques, etc.).Le but : quantifier les performances de la solution Lumiroute® par rapport à une solution traditionnelle, en termes de réduction de la consommation énergétique et de confort d’usage.
Les premiers résultats sont venus confirmer les ambitions initiales du projet puisque les économies d’énergie réalisées ont été bien supérieures aux prévisions.
En effet, en ce qui concerne la section 1 où le choix des lanternes Styled de puissance 77 W a été retenu « pour leurs propriétés de réflexion du revêtement formulé à partir de granulats clairs, d’un liant de synthèse clair et d’un pigment blanc », les économies d’énergie ont été de l’ordre de 70% par rapport à la section « témoin » traditionnelle, alors que l’objectif initial portait sur une estimation à 60 %.
Concernant la section 2, équipée de lanternes Styled de puissance 103 W et d’un revêtement formulé avec des granulats clairs associés à du bitume, a permis de réduire la consommation énergétique de 60% par rapport à la section « témoin » traditionnelle, alors que l’objectif initial portait sur une estimation à 40 %.
« Ce revêtement a subi un traitement de surface permettant d’enlever le film de bitume de manière à faire apparaitre la surface des granulats ; cette opération est réalisée par projection d’eau sous pression sur la surface à traiter appelée hydro-décapage », précise Spie Batignolles dans un communiqué.
Le bilan final dans un an
Le bilan est donc « encourageant », ont estimé les acteurs du projet. Dans un an, un rapport présentant l’ensemble des résultats sera établi par un comité de suivi dirigé par le Cerema afin de valider les solutions innovantes utilisées.« Trois années permettront de suivre les fortes évolutions à court terme jusqu’à un stade de quasi stabilisation des revêtements routiers au regard de leur comportement photométrique », précisent les organismes dans un communiqué.
Le rapport établi par le Cerema permettra au Ministère en charge du développement durable de délivrer un avis sur ce procédé.
R.C
Photo de une : © Spie Batignolles