Scau et Coste Architectures réaliseront l'Atrium de Montpellier
Le bâtiment qu'ils ont imaginé s'apparente véritablement à un livre ouvert, dont les pages s'ouvrent sur différents univers traités différemment selon leur pratique et leurs usages.
La bibliothèque se divise ainsi en deux ambiances : « Nuage » et « Surf ». « Les salles de lecture et de travail d’une part et les espaces communs de l’Atrium (hors BU) d’autre part relèvent de pratiques et d’usages très différents. Ils nécessitent deux approches très différentes en termes d’ambiances lumineuses, acoustiques, thermiques, de manière de s’adapter à l’évolution des usages dans le futur et donc de configuration d’espaces », expliquent les architectes.
Ambiances « Nuage » et « Surf »
La première feuille « Surf », comme l'appelle les architectes, crée une liaison entre la ville et le campus, avec des accès fluides et des pentes douces afin de garantir l'accessibilité du lieu à tous.
Dans cet espace, le hall de l'atrium prend place avec des lieux d'expositions, des services de restauration, des points de convivialité et des espaces de co-working. « Des soulèvements ponctuels de la feuille abritent dans une continuité d’espace le hall de d’accueil de la BU, la salle de conférence et des espaces de la restauration », détaillent les architectes.
La pente génère aussi des séparations « naturelles » par l'orientation des visiteurs vers les espaces qui leur sont dédiés, sans utiliser de cloisons.
La seconde ambiance « Nuage » a été créée pour favoriser le concentration, la réflexion et l'attention. Elle est utilisée pour les salles de lectures, qui sont configurées « comme des lofts », précisent les architectes. Elles sont en effet composées de grands plateaux libres avec un minimum de poteaux (une trame de 12m par 12m), des aménagements mouvants et flexibles et un principe de faux-plancher épais abritant l’ensemble des réseaux et terminaux, pour faciliter la reconfiguration des lieux en cas de changements d'usage.
Une double peau et des installations en papier
Une attention particulière a été apportée à la lumière naturelle, en termes de quantité mais aussi de qualité. La façade périphérique est ainsi constituée d’une double peau abritant des installations à base de papier. Cette double peau largement vitrée est complétée par des casquettes horizontales formant brise soleil et étagère à lumière.
Les installations de papier de la double peau de la façade seront le théâtre d’une création renouvelée dans le cadre d’une résidence d’artiste de fréquence annuelle (1% artistique). L’image de l’Atrium, sa communication, pourront évoluer au rythme des années universitaires et devenir un des symboles du campus.
Bien que traités de manière très individualisés et sur différents niveaux, ces lieux font partie d’un tout fluide, l’Atrium. Afin de connecter les espaces, les architectes ont imaginé une ouverture verticale, laissant apparaître un escalier d'accès aux étages de la bibliothèque le long d’un patio planté.
« Le Soufle » de l'Atrium
Baptisé « Le Soufle », cet espace traverse les différentes feuilles de l’Atrium et attire les usagers vers les niveaux supérieurs, tout en apportant la lumière naturelle au cœur de l'édifice.
Le patio du « Souffle » est un îlot de fraîcheur avec la présence d’eau et de végétal, et des terrasses sous forme de jardins suspendus accessibles directement depuis les salles de lecture en coeur de bibliothèque.
« C’est un lieu de lecture, en plein air, « au pied d’un arbre ». Le patio du « Souffle » est une respiration, un poumon en cœur de projet, qui participe au traitement bioclimatique des espaces », ajoutent les architectes.
Ce « troisième lieu », l'Atrium de l'université de Montpellier, sera animé de rencontres, imprégné de l’apprentissage informel et deviendra un lieu dédié à l’échange entre disciplines, communautés de chercheurs, étudiants et citoyens.
Les travaux débuteront en 2018 pour une livraison en 2020.
Fiche techniqueMaître d’Ouvrage : Comue Languedoc-Roussillon Universités Programme |
C.T