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Retour à l’école pour le premier projet de l’agence PAN architecture

Publié le 30 juillet 2015

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Quelques temps à peine les études d’architecture terminées, retourner à son école d’architecture pour cette fois-ci réaliser son extension éphémère n’est pas une chose facile. Sur place, les critiques peuvent fuser et les avis risquent tout autant de blesser. Comment produire un gracieux édifice préfabriqué censé accueillir des futurs confrères et consœurs tout en respectant un budget serré ?
Retour à l’école pour le premier projet de l’agence PAN architecture - Batiweb
C’est le défi auquel se heurtent les jeunes architectes de l’agence PAN (Jean-Luc Fugier et Mathieu Barbier Bouvet) qui, tentent d’inscrire leur projet dans le paysage surtout qu’il ne s’agit pas de n’importe quel environnement. Il s’agit d’une part de respecter le caractère paysager de la parcelle et de l’autre ne pas léser l’édifice déjà en place qui porte en lui les prémices de l’architecture.

Simple, frugal, sobre

En conséquence, le choix se porte sur un volume à la fois simple et autonome qui prend place non loin de l’ancien et qui crée un langage indépendant de ce dernier tout en maintenant un joli clin d’œil visible dans ses traits. Une ombrière qui réinterprète les galeries du campus longe ainsi la façade sud du volume créant un plaisant artifice à la fois sensible et perceptible de loin.


Implanter un édifice léger dans un lieu exceptionnel, en bordure du Parc national des calanques mais aussi dans une zone à risque élevé de feu de forêt reste un exercice délicat où diverses contraintes sont à prendre en considération. Le nouveau bâtiment, qui profite de sa situation en promontoire et de son ouverture sur le massif avoisinant s’élève sur une petite bute réalisée en pierres issues des terrassements menés sur le site.

Côté paysage, les architectes ont gardé l’ensemble des arbres existants et ont accompli une intervention minutieuse sur les environs créant des cheminements qui, entre jardins sauvages et quotités rocheuses, structurent l’ensemble. Les abords du volume sont mis en valeur par des matériaux bruts comme les escaliers en béton, les murs en pierres sèches et d’autres détails qui renforcent le contraste avec le caractère industriel de l’extension.

Fonctionnel, pratique, pédagogique

Selon les architectes : « Ce travail sur la matière, en lien avec le traitement des abords, met en valeur un processus de construction architecturale fait de modules industrialisés, loin de l’architecture modulaire générique, préconçue et standardisée. L’intérêt architectural de ce petit bâtiment réside dans son caractère pédagogique, sa simplicité, l’exigence de ses détails et la vérité de ses matériaux.»


L’école nationale supérieure d’architecture de Marseille (ENSA-M) se dote d’une petite sœur de couleur sombre inspirée des teintes foncées du site naturel, qui n’aspire pas à lui voler la vedette mais qui souhaite apporter sa pierre à l’édifice. Son existence tient d’un besoin qui naît d’un manque d’espace et qui procure au site en plus des trois ateliers demandés, un espace évolutif protégé du soleil, destiné à de multiples utilisations où les étudiants peuvent à leur guise travailler, exposer leurs travaux ou tout simplement échanger.

Le premier projet de l’agence PAN architecture prend ainsi ses sources là où l’architecture leur a été enseignée, un doux exercice de style prometteur.

Sipane Hoh

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