Dans son édition du 10 décembre, le Canard Enchaîné affirme que le financement du projet des deux tours Hermitage Plaza, confié à l'architecte britannique Norman Foster, est remis en question. Le promoteur russe Hermitage dément catégoriquement ces informations, taclant cet article de «fantaisiste». Détails de ce que l'on sait du projet Hermitage Plaza.
« Tout est gelé, les tours ne verront pas le jour », aurait confié un conseiller proche du président Hollande au sujet du projet Hermitage Plaza, au Canard Enchaîné qui reprend l'information dans ses colonnes ce 10 décembre.
Ces deux tours censées prendre place à la Défense ne pourraient finalement pas être construites, faute de financement du projet selon le Canard. « Les deux banques russes proches du Kremlin qui avaient accepté de prêter les fonds nécessaires au projet sont incapables de se refinancer sur les marchés internationaux », argumente le journal satirique.
Des informations qui ont été démenties rapidement dans un communiqué par le promoteur-investisseur Hermitage, qualifiant l'article du Canard Enchaîné de « fantaisiste ».
« Depuis cet été, Hermitage a fait lancer les travaux de déplacement des installations de production de froid « installations SUC » qui vont se poursuivre tout l’hiver pour un achèvement avant l’été 2015. Hermitage finance ces travaux en fonds propres », précise le promoteur Hermitage.
200 millions d'euros investis
200 millions d'euros auraient déjà été investis pour financer les acquisitions foncières, la conception du projet, les coûts de relogements et les travaux préparatoires.
« Dès l’origine, le financement de cette opération a été monté au niveau international par un pool bancaire comprenant des banques russes et des banques européennes. Le montant de ce financement est de 1,65 milliards d’euros. Inchangé, ce schéma n’est pas remis en cause par une quelconque décision conjoncturelle. La nécessité de ce financement porte sur la construction du projet et par conséquent il sera libéré pour la signature de la promesse avec l’Epadesa », qui devrait intervenir « d'ici l'été 2015 ».
Le protocole de Saint-Pétersbourg de juin 2010, qui donne des droits essentiels pour le projet, est pour l'instant toujours valable en attendant cette signature jusqu'en juin 2020.
Des relogements et des procédures judiciaires en cours
Sur la question des relogements, le groupe affirme qu'il reste encore « 20 familles sur les 250 présentes initialement à reloger », ce qui sera fait « d'ici l'été prochain », selon l'objectif que s'est fixé le promoteur.
Enfin, le Groupe tient à préciser que « les détracteurs du projet ont perdu toutes leurs procédures. Selon les dossiers, les jugements sont intervenus en première instance, d’autres en appel et d’autres en cassation ». D’autres procédures aboutiront au 1er semestre 2015.
Culminant à 320 mètres de haut, le projet Hermitage Plaza avait été proposé à l'occasion du concours de la tour Signal, par l'architecte français Jacques Perrier. Suite à la défaite du projet, le promoteur russe avait annoncé son intention de maintenir la construction de ces deux tours reliées par une passerelle.
L'intérieur se divise entre des appartements et des penthouses, un hôtel de luxe de cinq étoiles, un restaurant et un bar panoramiques, le premier centre de thalasso panoramique en France, des espaces de bureaux.
« La livraison est prévue au 2ème semestre 2020 et début 2021 », assure Hermitage.
C.T
© Hermitage