La courbe d'une passerelle se profile gare d'Angers
Cyclistes et piétons vont pouvoir passer, en toute sécurité, au dessus des voies ferrées de la gare TGV de Saint-Laud à Angers... à l'horizon 2020.
C'est le projet de l'agence Dietmar Feichtinger Architectes (DFA) qui vient d'être sélectionné : une passerelle permettant de relier la rue Fulton au sud, et la rue Auguste Gautier au nord. « L’ouvrage exprime le renouvellement urbain du pôle de la gare et améliore la desserte de ce nouveau quartier d’affaires à dimension régionale », précise-t-elle.
Cette promenade, longue de 150m, prend la forme d'une grande courbe et offre une continuité urbaine entre la place Pierre Sémard et la place Giffard-Langevin. Elle est formée d'un tablier, constitué d’un caisson et de consoles en acier, qui permet de réaliser les portées importantes par dessus les voies. Il supporte en effet des portiques en bois, placés à des distances variables.
« Les portiques rythment la traversée et instaurent un dialogue avec le grand paysage. Ils se resserrent au centre pour apporter un sentiment de protection au niveau des rails et annoncer la zone d’accès aux quais. Ils s’espacent ensuite au fur et à mesure que l’on rejoint les extrémités pour donner à voir la ville », précise l'agence.
Sous le tablier, un espace accueille des stationnements pour les vélos. Enfin, le banc, les protections contre le vent et la couverture partielle transforment la passerelle en un espace habité et protégé pour les Angevins. Une rampe assure l’accès à tous et la continuité de l’espace urbain depuis la rue jusque sur la passerelle. Enfin, les ascenseurs transparents seront signalés par un éclairage intégré dans leurs parois en verre.
Dessiner l'image nocturne de l'ouvrage
Afin de faciliter les déplacements des usagers de la passerelle, des rubans de LEDs sont installés dans les portiques. De petites lignes éclairantes verticales à LEDs, dont le flux est dirigé vers le platelage, sont également intégrées dans les montants verticaux des garde-corps aux extrémités du franchissement.
Au niveau du passage nord, d’autres rubans de diodes, sont fixés horizontalement sous la structure afin de souligner le rythme des consoles. Au sol, un motif lumineux est projeté afin de caractériser ce passage entre la gare et la ville.
L'éclairage « dessine ainsi l’image nocturne de l’ouvrage à l’échelle du paysage ; le dispositif fonctionnel crée la représentation symbolique et le lien visuel accompagne le lien urbain établi par la passerelle », explique l'agence DFA.
Au nord, la passerelle se place le long d'un mur végétal, ce qui permet de qualifier l’espace au pied du parking silo et de dégager un parvis pour le futur hôtel. Le pignon végétal du parking silo sera mis en lumière de manière douce, par des luminaires à LEDs fixés sur le tablier de la passerelle. Ce dispositif ne sera utilisé qu’aux premières heures de la nuit, afin de ne pas perturber le rythme circadien de la flore et de la faune.
Au sud, l’ouvrage se cintre dans l’axe de la place Giffard-Langevin et se prolonge vers le nouveau parc.
Les études viennent tout juste de démarrer pour ce projet. Le chantier devrait débuter fin 2018 pour une livraison en 2020.
C.T
© DFA